A quelle sauce les Ivoiriens seront-ils mangés à la présidentielle d'octobre 2020 ? A 3 mois de l'élection que fera Face la communauté internationale.
« Ce serait dommage que cette même communauté internationale qui était prompte à dénoncer les dérives du régime Gbagbo à une certaine époque et qui a investi beaucoup d'argent dans le processus de sortie de crise, sortent de ce silence assourdissant, pour sauver la situation en Côte d'Ivoire pendant qu'il est encore temps », interpelle le maire d'une localité du Nord de la Côte d'Ivoire.
« La démocratie est piétinée dans notre pays depuis près de deux ans sans que cela n'émeuve cette communauté internationale. C'est dans ce contexte que des fils du pays sont contraints à l'exil. Depuis presque huit mois, des parlementaires, au mépris de leur immunité, sont en détention préventive, en cette période de pandémie du nouveau coronavirus. C'est le comble du piétinement des principes démocratiques », regrette cet élu qui assimile ce silence de la communauté internationale a une complicité passive.
« A quelle sauce les Ivoiriens seront-ils mangés à la prochaine présidentielle ? Car, avec tout ce qu'on voit, il y a fort à parier que cette élection pourrait encore déboucher sur le chaos », interpelle-t-il d'autant qu'il dit ne pas comprendre que « pendant que le président Alassane Ouattara empêche l'opposition de s'exprimer, la communauté internationale accepte qu'il aille se jouer les médiateurs dans la crise malienne. C'est totalement paradoxal, incompréhensible. A moins que sa présence dans le groupe des médiateurs ne viennent confirmer les soupçons de certains Ivoiriens qui pensent qu'il est partie-prenante dans la crise malienne, d'autant que des rumeurs disent que l'un de ses fidèles ministres aurait convoyé des armes et des munitions pour le régime du Président Ibrahim Boubacar Keïta ».