Procès Thomas Sankara, un témoin affirme : « L’assassinat a été minutieusement planifié »

(FILES) This file photo taken on August 31, 1986 shows Captain Thomas Sankara, President of Burkina Faso, saluting upon his arrival in Harare for the 8th Summit of Non-aligned countries. France's President Emmanuel Macron on November 28, 2017 promised to declassified all the French documents on former Burkina Faso's President Thomas Sankara's murder during a visit to Burkina Faso. / AFP / Alexander JOE

Pierre Ouédraogo a affirmé ce 17 novembre 2021, que l'assassinat du capitaine Thomas Sankara a été « minutieusement coordonné et planifié ».

Pierre Ouédraogo a été auditionné mercredi par le tribunal militaire dans l'affaire de l'assassinat du capitaine Thomas Sankara et de ses 12 compagnons d'infortune, indique l'Agence d'information du Burkina (AIB).

Selon lui, le coup d'Etat du 15 octobre 1987 a été minutieusement coordonné et planifié à telle enseigne que « des forces pouvant apporter une réponse à une attaque au Conseil de l'Entente ont été neutralisées ».

Le témoin Ouédraogo, par ailleurs, ex- secrétaire général des Comités de défense de la révolution (CDR), a signalé qu'il n'était pas sur les lieux du drame au moment des faits.

Il dit avoir essayé de chercher à comprendre ce qui s'est passé après les coups de feu mais s'est rendu compte qu'il s'agissait d'un coup d'Etat au Conseil de l'Entente avec ses multiples appels.

Pour le colonel à la retraite, il fallait gérer cette situation difficile jusqu'à son jour d'arrestation le 17 octobre 1987 par les nouveaux maîtres des lieux.

Pierre Ouédraogo a signalé que l'Escadron de transport d'intervention rapide (ETIR) est la troupe de choc qui devrait intervenir la première en cas d'attaque du Conseil de l'Entente.

A ses dires, le Centre d'entrainement commando de Pô (CENC) et le Bataillon d'intervention aéroporté (BIA) de Koudougou devrait porter une main forte au Conseil.

M. Ouédraogo a précisé que l'instrument principal (ETIR) de réponse n'a pas agi du fait que son patron Michel Koama a été tué à quelques instants des évènements.

D'après l'avocat de la famille Sankara, Me Guy Hervé Kam, les principaux témoins ont permis d'avoir une idée générale du contexte qui existait avant le 15 octobre 1987.

Written by Romuald Kwame

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