Les combats entre les FARDC et la milice CODECO à Djugu, dans la province de l'Ituri, au nord-est de la RDC font fais moins 35 morts.
A en croire Jules Ngongo, porte-parole de l'armée dans cette partie du pays, les combats se sont déroulés après plusieurs tentatives d'incursion des miliciens lourdement armés, qui attaquent différents villages en commettant des exactions contre la population civile.
Joint au téléphone depuis l'Ituri, où l'armée continue son offensive contre les assaillants, le lieutenant Ngongo avance un bilan de 35 morts dont deux soldats des FARDC, plusieurs blessés ainsi que plusieurs armes récupérées par les forces loyalistes.
Selon la société civile de la province, les assaillants du groupe CODECO occupent au moins 26 localités sur les 28 que compte le territoire de Ndjugu, situé à une quarantaine de kilomètres de la ville de Bunia, chef-lieu de la province. Vendredi dernier, les assaillants ont brûlé plusieurs véhicules qui transportaient des marchandises sur la route nationale numéro 27, qui relie la ville de Bunia et la frontière de l'Ouganda. Suite à cette attaque, la société civile et l'association des commerçants de l'Ituri ont décrété l'incivisme fiscal pour pousser les autorités à trouver une solution rapide afin de ramener la paix dans cette partie du pays.
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Ce mercredi à Kinshasa, la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU en RDC et cheffe de la Mission de l'ONU en RDC (MONUSCO), Leila Zerrougui, a condamné les tueries commises ces dernières semaines dans le territoire de Djugu, avant de réitérer la détermination des Casques bleus à soutenir l'armée congolaise dans ses efforts. « Meurtres, pillages, incendies volontaires, la population civile fait face à une violence particulièrement brutale et odieuse dans une province qui n'a déjà que trop souffert », a déclaré Mme Zerrougui, avant d'ajouter que « la MONUSCO ne fléchira pas dans son appui aux FARDC contre les auteurs de ces exactions, qui devront répondre de leurs actes ».
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Les conflits qui persistent dans cette partie du pays depuis des décennies ont déjà poussé 300.000 civils à quitter leurs maisons pour se réfugier dans les camps des déplacés de Bunia tandis que d'autres ont traversé la frontière avec l'Ouganda, selon les autorités locales et les agences humanitaires basées dans la zone.
