Scandale au Salon du livre de Paris : La Côte d’Ivoire et des pays africains ne payaient pas leur participation

Lors de l'édition 2018, du Salon du livre de Paris
Lors de l'édition 2018, du Salon du livre de Paris

Officiellement, les pays africains ne sont pas représentés au Salon du livre de de 2019. La raison est simple : détournement ou malversation des fonds destinés à assurer la participation africaine au Salon.

Initié en 2017, le Pavillon de l' au sein du Salon faisait alors grande impression, avec 400 m2 dédié aux auteurs et littératures d'Afrique. Sous le thème Lire et écrire l'Afrique, l'espace avait été bâti par Aminata Diop-Johnson, en association avec l'agence Hopscotch Africa. Déjà à l'origine de la programmation de Livres et auteurs du Bassin du Congo, c'était en étroite collaboration avec le ministre de la Culture et de la Francophonie de Côte d'Ivoire, , que le Pavillon voyait le jour.

Cette année, il n'y aura pas de Pavillon des Lettres d'Afrique, comme cela avait été le cas lors des deux précédentes éditions. Une absence remarquée, qui s'explique par des problèmes de budget. Un Pavillon initié par l'Agence culturelle africaine (ACA), fondée par la Sénégalaise Aminata Diop-Johnson, et financé par plusieurs États du continent, la Côte d'Ivoire qui cherche toujours à donner bonne impression, à l'extérieur de ses frontières, étant en tête des financiers, ainsi que par l' (OIF), l'association des Caraïbes et l'

Pour sa première sortie, plus de 100 auteurs étaient réunis, avec un espace lounge privatif et bien d'autres. La Côte d'Ivoire était en tête de file – et pour cause, il était le principal partenaire financier de l'opération.

Malversations ou détournements ?

L'absence remarquée des Africains, cette année s'explique par des problèmes de budget. Un premier couac était pourtant survenu : dans une communication étrange, l'Agence affirmait que son Pavillon se retrouverait également au salon du livre de Genève. Une incongruité : la manifestation genevoise organise le Salon africain, depuis seize années, en toute indépendance. Un bug, en somme, qui avait induit en erreur plusieurs rédactions.

Qu'importe : en 2018, c'est enrichi des Caraïbes et du Pacifique que le Pavillon voyait le jour pour Livre Paris, l'occasion d'une nouvelle célébration. Avec cependant, un chiffre d'affaires de la librairie sur place qui avait connu un réel recul en regard de 2017.

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Mais alors, quid de 2019 ? Le tout avec un investissement de l'OIF de 17 millions FCFA, pour 2017, reconduit en 2018, mais également l'Association des Caraïbes (fonds européens engagés à la hauteur de 60 millions FCFA), ainsi qu'une participation de l'Union africaine, dont le montant, comme d'habitude quand il s'agit d'argent, avec les dirigeants africains, n'est pas communiquée.

Avec un coût pour les pays partenaires : en effet, si la Côte d'Ivoire absorbait 39 millions FCFA de dépense en 2018, pour son leadership, les autres pays se voyaient proposer deux options, à, respectivement, 13 millions FCFA et 19 millions FCFA. Un budget global de 262 millions FCFA, selon nos estimations, en incluant les autres financements.

Les choses telles que présentées semblent bien huilées. Mais en fait, non. Des factures sont restées en souffrance. La Foire du Livre de Bruxelles, pour exemple, nous assure que seule la moitié des sommes dues par le Pavillon africain a été versée. Un montant qui serait moindre en regard de celui que Paris doit encore recouvrer, mais qui « rapporté à notre échelle reste encore très important», nous assure-t-on. D'autant que même le standiste n'aurait pas été payé non plus.

Le Pavillon africain fut ainsi l'un des grands absents de l'édition 2019 de la Foire du livre de Bruxelles. Au total, les pays africains, dont la Côte d'Ivoire, doivent 78 millions FCFA au Salon du Livre de Paris. Conséquence : le pavillon africain est encore le grand absent du Salon de Paris, après celui de Bruxelles.

Comment cela est arrivé ?

Une source proche du ministère de la Culture ivoirien déclare que Aminata Diop-Johnson n'a pas reversé les cotisations africaines. Vraiment ? Une membre de l'équipe de cette dernière, déclare par contre, que certains Etats africains ne versaient pas leurs cotisations ou reversaient partiellement, de sorte qu'il y avait des reliquats. Difficile d'avoir la vérité surtout que la Côte d'Ivoire a décidé de faire des mains et des pieds, pour éponger la dette, comme si elle avait quelque chose à se reprocher dans le scandale.

Ivoiresoir avec Actualitte

 

Written by YECLO.com

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