Ouattara à Paris : les français manifestent contre Macron ce 28 novembre 2020

Sécurité globale en France : Plusieurs manifestations ce samedi 28 novembre 2020, à Paris contre cette loi.

Quelque 22 000 personnes étaient présentes dans tout le pays pour la première mobilisation le 21 novembre dernier. L'acte II va s'élancer ce samedi 28 novembre, avec de nouvelles manifestations prévues à Paris et dans plusieurs grandes métropoles. L'opposition à la loi sécurité globale se cristallise sur sa mesure phare, qui prévoit de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre. À Lille, entre 1 000 et 1 500 personnes se sont rassemblées samedi matin, la préfecture dénombrant 400 manifestants. À Montpellier, ils étaient entre 3 800, selon la préfecture, et 5 000 personnes, selon les organisateurs.

« Plus de flics que de médecins, sens des priorités », « Démocratie floutée », pouvait-on lire sur les pancartes brandies à Montpellier. « J'attends le retrait de la loi tout simplement », explique Adèle Lequertier, étudiante en sociologie de 22 ans venue avec une pancarte « Juste une mise au point » dans le cortège montpelliérain. Pour Maud, 45 ans, qui défile à Rennes, où des incidents ont éclaté en fin de manifestation, « il y a un réel déni démocratique et on ne va pas continuer comme ça. Il y a une dérive autoritaire ».

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À Paris, une « marche des libertés » prévue entre la place de la République et celle de la Bastille, doit débuter vers 14 heures, à l'appel du collectif Stop ! Loi sécurité globale, qui rassemble des syndicats de journalistes, des ONG, l'association de la presse judiciaire, la Ligue des droits de l'homme (LDH) et d'autres associations. La préfecture de police l'avait initialement interdite et souhaitait un rassemblement statique à République, afin « d'éviter le brassage des populations » pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Une décision finalement cassée par le tribunal administratif de Paris.

Un rassemblement de Gilets jaunes est également prévu place du Trocadéro. Des milliers de manifestants sont attendus dans la capitale. Sur les réseaux sociaux, le comité Adama, qui avait réussi à mobiliser plus de 20 000 personnes en juin contre les violences policières, a appelé au rassemblement. Une centaine d'élus de région parisienne ont annoncé leur présence place de la République, en écharpe tricolore, et leur volonté d'être « vigilants » face à d'éventuels dérapages des forces de l'ordre.

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Depuis la première mobilisation, la controverse autour de la proposition de loi « sécurité globale », vivement dénoncée par les journalistes et les défenseurs des libertés publiques, s'est encore renforcée. L'évacuation brutale d'un camp de migrants à Paris lundi soir et la révélation jeudi du passage à tabac d'un producteur de musique noir par quatre policiers ont suscité l'indignation et électrisé le débat. Des scènes filmées et visionnées des millions de fois sur les réseaux sociaux.

Dans ce contexte tendu, est descendu vendredi dans l'arène pour dénoncer l'« agression inacceptable » du producteur et des « images qui nous font honte ». Il a demandé de nouveau au gouvernement de lui faire rapidement des propositions « pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ».

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Qu'adviendrait-il si les policiers ne pouvaient plus être filmés, interrogent les détracteurs de la loi sécurité globale, qui redoutent la portée de son article 24, pénalisant ceux qui voudraient filmer les forces de l'ordre avec une intention malveillante. Après avoir modifié le texte pour inclure des garanties sur le « droit d'informer », le gouvernement a passé la semaine à tenter de déminer ce dossier. En vain : malgré son adoption en première lecture par l'Assemblée nationale, la polémique était telle que Matignon s'est résolu à annoncer une nouvelle réécriture du texte par une « commission » indépendante. Avant de rétropédaler face à l'ire des parlementaires et de la majorité, à qui a dû assurer qu'ils auraient le dernier mot.

Written by Mohammed Ouattara

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