Jean Bonin donne sa position sur une vidéo sur la toile qui met en évidence la discrimination que subissent des Ivoiriens en Tunisie.
J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt cet élément vidéo qui circule sur la toile depuis quelques heures et qui met en évidence la discrimination que subissent des compatriotes ivoiriens à l'aéroport de Tunis Carthage.
De fait, le problème ne situe pas au niveau de Tunis Air car une compagnie aérienne n'a aucune prérogative pour interdire à un étranger, en règle, l'accès à un aéroport. Ce sont les autorités en charge de la sécurité et de la sûreté aéroportuaire qui en ont le pouvoir.
La question de fond qu'il convient de se poser est celle-ci : pourquoi ce sont seulement les détenteurs de passeports ivoiriens qui subissent cette « injustice ». Injustice entre guillemets car même l'obtention d'un visa n'octroie pas le droit de pénétrer le territoire du pays qui vous l'a délivré. Le visa vous en offre juste la possibilité. Possibilité qui peut vous être refusée à tout moment, y compris aux frontières du pays concernés.
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Il apparaît aujourd'hui de façon documentée que le passeport ivoirien fait l'objet d'un vaste trafic de la part de ressortissants de certains Etats africains qui le détiennent frauduleusement.
Ces ressortissants ternissent l'image de la Côte d'Ivoire, par les actes et exactions qu'ils commettent dans ces pays, notamment le Maroc et la Tunisie. On peut donc comprendre l'attitude actuelle des autorités tunisiennes à l'endroit de nos « compatriotes ».
En vérité, comme nous-mêmes, ils ne savent plus qui est ivoirien ou non. Qui est détenteur d'un vrai passeport ou d'un passeport frauduleux. C'est donc une alerte qu'ils lancent à nos Autorités afin qu'elles résolvent le problème de la fraude sur la nationalité ivoirienne. Rien de plus.
La balle est donc plus dans notre camp que dans celui des autorités tunisiennes. Si nous ne savons pas quoi faire pour faire respecter notre nationalité et notre passeport, les tunisiens nous le montreront. Demain ce sera certainement les marocains qui rentreront eux aussi dans la danse. Après demain ce sera quel autre État ?
Il faut que nos Autorités agissent, maintenant, vite et fort, pour que ces scènes d'humiliations infligées aux concitoyens ivoiriens cessent. Il ne faut pas que notre combat pour promouvoir l'image de la Côte d'Ivoire soit vain à cause de la passivité de ceux qui ont en charge de dossier.