Télé-enseignement en Côte d’Ivoire : les élèves jugent les cours trop rapide

Des élèves de terminale, troisième et du CM2 d'Abidjan jeudi rapide les cours du télé-enseignement lancés par le Gouvernement.

« C'est un peu rapide. Je n'arrive à tout prendre et ce que je prends n'est pas suffisant. Par exemple, en philosophie, le professeur parle seulement, on met les citations et c'est comme ça jusuq'à la conclusion. Mais comme on a déjà fait ces cours en classe, c'est m'arrange un peu. En français, la manière dont il explique la méthodologie est rapide. Quand il met un texte, tu n'as même pas le temps de prendre le texte, même pas en photo », relate Wata Luc, élève en terminale A au lycée municipal 1 de .

Cependant, il affirme qu'il assimile facilement les cours d'histoire-géographie et souhaite qu'un peu plus de temps soit accordé à chaque matière pour que le professeur puisse davantage expliquer les leçons.

Josué Kouakou, aussi en classe de terminale A au lycée moderne de Cocody, a décidé de ne plus suivre les cours à la télé parce qu'ils sont « trop rapides et le temps attribué aux cours est court ».

« Je vais directement sur le site pour télécharger les cours en PDF. C'est assez simple à comprendre. Les cours de français, d'anglais, d'espagnol et de philosophie, me vont bien. Dans l'ensemble, ça va. On essaie de comprendre avec les cours qu'on a parce qu'en général on a déjà vu ces cours en classe », relève-t-il.

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Il aurait souhaité avoir la possibilité de pouvoir poser des questions pour une meilleure compréhension.

« Je comprends un peu un peu. Ils sont rapides à la télé. Ce sont les cours de français que je comprends mieux », indique pour sa part, Gbétéo Déborah, en 3C au collège Sainte d'Alicot de Koumassi.

Elle filme particulièrement les cours d'Epreuves physiques et sportives (EPS) avec un portable et s'applique en suivant le film. « Pour le moment, presque tous les cours qui passent on a déjà fait. C'est un peu de révision pour moi », signale-t-elle.

Pour Dakouri Ephraim en 3e3 à l'institut Frobel de Marcory qui reprend la classe, il ne suit plus les cours à la télé pour des soucis d'incompréhension ou de rapidité. « Quand je vois la leçon du jour qui passe à la télé, je vais prendre mon cahier pour étudier la même leçon », dit-il.

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Même son de cloche au niveau du primaire, avec le souci de la rapidité et les leçons déjà enseignés en classe. « Il y a des fois où je comprends, parfois aussi je ne comprends pas quand il parle trop vite par exemple histoire et français. Il y a des cours qui sont nouveaux mais il y a d'autres qu'on a déjà », dit Joseph, un élève de CM2 de l'EPV Le Nahou de Gonzaqueville.

« J'ai suivi les cours deux fois seulement. Il parlait vite vite. Quand je voulais faire l'exercice, c'était déjà passé. La deuxième fois, c'était même chose. Dès que je voulais copier, il est passé à une autre leçon », ajoute Jean-Phillipe Agbé en classe de CM2 à l'école BAD11 de Koumassi. Il fait savoir qu'il étudie maintenant avec son répétiteur.

Une initiative saluée par des parents entachée par la rapidité

Un mois après sa mise en œuvre, le télé-enseignement est une initiative apprécié par des parents qui eux aussi critiquent la rapidité des cours.

« C'est rapide surtout pour des élèves de CM2 qui ne savent pas encore prendre note quand le maître parle. Le premier jour, mon fils il n'arrivait pas prendre note c'est son grand-frère qui a pris son cahier pour prendre quelques notes pour lui. Ils s'expliquent bien les leçons mais on ne sent pas que ce sont des cours qui seront sanctionnés à la fin par un examen », relevé pour sa part la mère de Jean-Phillipe Agbé.

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Le père de Joseph (en classe de CM2) indique que le télé-enseignement a permis à son fils d'étudier après avoir suivi les cours. « Si c'est bien fait ou pas, ce sont les élèves qui peuvent mieux apprécier les cours », lance-t-il.

Pour la mère Josué (élève en terminale) qui n'a pas encore suivi les cours, elle se fonde sur les remarques faites par son fils. « Il m'a dit que c'est rapide. On ne peut pas faire de cours sans poser des questions, c'est quelques chose de très important et il faut que le professeur puisse aussi s'assurer que les élèves ont compris. L'initiative est bonne mais ce n'est pas comme les enfants auraient souhaité », fait-elle savoir.

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Démarré le 06 avril à l'initiative du ministère de de l', de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, les cours du télé-enseignement sont diffusés du lundi au vendredi sur les antennes de la télévision nationale (RTI 1 et RTI 2), à la radio (Radio Côte d'Ivoire et Fréquence 2), ecole-ci.online
www.maformationenligne.cpntic.ci, www.eductv.ci, la page Facebook Educ TV et la chaine YouTube Educ TV.

Ces cours concernent dans un premier temps, les élèves en classe d'examens notamment ceux du CM2, de la classe de troisième et de la Terminale.

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Written by Christian Binaté

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