Me Inza Fofana, ancien membre des FN, aujourd'hui au RHDP, se confie sur la relation entre Soro et Ouattara et sur l'actualité politique ivoirienne.
Me Inza Fofana a accordé un entretien à 7 info.
La vie est ainsi faite et c'est tout à fait normal. La langue et les dents se coincent par moment. Un être humain doit savoir utiliser sa serviette de bain. La même partie qui est utilisée pour nettoyer la mauvaise partie, par mégarde, peut être utilisée pour nettoyer le visage. Ainsi va la vie.
Notre adhésion aux Forces Nouvelles était due à notre militantisme et notre sympathie pour le RDR. C'est à la suite de cela que nous nous sommes retrouvés pour un combat et une cause commune. Chacun à adhérer en provenant de quelque part avec ses idées. Aujourd'hui, il y a une guéguerre, chacun sait ce qu'il veut. Il faut faire confiance à la famille car elle seule peut toujours jouer son rôle. Quelle que soit la crise, le linge sale se lave en famille.
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Relation Soro et Ouattara, le fils et le père
Vous dîtes bien père et fils. Pour qu'il y ait une paix entre père et fils, cela voudra dire qu'il y a des médiateurs. Si nous laissons la place aux va-en-guerre, à ceux qui vivent de cette déchirure, il n'y aura jamais de paix. Pour la paix, il n'y a jamais de trop grand sacrifice et nous allons jouer pleinement notre partition. Même au village quand il y a un conflit pour le régler, il faut des gens qui rapprochent.
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Ce n'est pas parce qu'on est désœuvré qu'on doit forcément faire la guerre. Même quand on dit ventre affamé n'a point d'oreille, ceux qui parlent ne sont pas affamés. Ils ont un objectif clair. Je leur demande d'aller doucement, la balle ne trie pas. Quel que soit le lieu où l'on se trouve. Même si la balle ne vient pas vers vous, elle peut atteindre l'un de vos parents. Que ces gens comprennent qu'en jouant les politologues, les insulteurs publics ou les médiateurs, que lorsque la crise surviendra, elle ne triera pas. Il faudrait qu'on comprenne cela. Tout un chacun a perdu un proche dans cette crise.
Si nous voyons une nouvelle crise pointer du nez, nous avons le devoir d'inviter les uns et les autres à la retenue car, par expérience, je sais que dans la guerre, seuls les chanceux survivent. Fasse Dieu que cette jeunesse comprenne que nous allons tout droit dans le mur avec ces injures. Permettons à l'Etat de faire son travail.
On a vu au Sénégal, des guides religieux ont appelé les leaders pour leur parler et cela a marché. Pourquoi ne pas essayer cela ici ?
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