« Gbagbo est libre. Merci Seigneur ». Telle est la brève déclaration faite ce vendredi 14 décembre 2018 par Me Ange Rodrigue Dadjé, avocat de Simone Gbagbo. Une information non encore confirmée par les avocats de l'ex-chef d'Etat.
L'audience qui devrait ètre faite ce jour a été reporté sans précision. Et l'information livrée depuis Abidjan par l'avocat de Simone Gbagbo, genéralement bien informé, ne donne pas davantage de précisions. Une chose est certaine, aucun avocat officiel des deux accusés n'a encore confirmé l'information.
Détenus 
à la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo l'ex-président ivoirien et Charles Blé Goudé, patron de la galaxie patriotique proche du pouvoir d'alors sont jugés pour leurs rôles dans la crise qui a secoué la Côte d'Ivoire entre 2010 et 2011.
Après treize refus de mise en liberté provisoire, ils ont été libérés ce jeudi 13 décembre 2018. ‘'Crime contre l'humanité'' : meurtres, viols et violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains'', sont les charges retenues contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. D'audiences publiques à audiences à huis clos, le procès des deux ivoiriens à la Hayes a pris pas mal de tournures.
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C'est après huit mois de détention préventive à Korhogo dans le Nord de la Côte d'Ivoire pour ‘'crimes économiques'', que Laurent Gbagbo est transféré à la CPI le 29 novembre 2011. Il comparaîtra pour la première fois devant les juges, le 5 décembre 2011. Charles Blé Goudé est quant à lui extradé du Ghana où il était en cavale depuis la fin de la crise de 2010 par les autorités Ghanéennes. Après un bref séjour en Côte d'Ivoire, il rejoint Laurent Gbagbo en 2013 à la prison de Scheveningen au Pays-Bas.
Pour plus d'efficacité et de rapidité dans la procédure, les juges avaient décidé de joindre les deux affaires en mars 2015. Alors, la CPI confirme les charges de ‘'crimes contre l'humanité'' à l'encontre de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Ils sont désormais co-auteurs indirects dans les charges retenus contre eux.
Notons qu'après son post sur Facebook, l'avocat était injoignable laissant croire qu'il voulait s'emparer d'un scoop non forcément confirmé. Sous sa publication encore visible, les commentaires étaient devenus invisibles. Alors Gbagbo libéré ou non ? Le suspense demeure.
Elvire Ahonon
