Annoncée en fanfare, la cérémonie d'hommage à Henri Konan Bédié a pu se tenir ce samedi 18 août au stade Biaka Boda de Gagnoa. Jean-Louis Billon depuis Gagnoa s'est montré catégorique, relativement à la rupture définitive du PDCI son parti d'avec le parti unifié RHDP.
Cette cérémonie, placée sous le patronage de Charles Konan Banny et le parrainage de Jean-Louis Billon a été une occasion pour ces cadres du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), d'envoyer des piques au pouvoir. C'est un Billon très ovationné et offensif qui a ouvert les vannes, en présence de Patrick Achi, seul membre du gouvernement issu du PDCI, à avoir effectué le déplacement. « Le PDCI-RDA ne renoncera jamais et le PDCI-RDA ne cédera face à l'adversité. Il est inutile de menacer et de penser que le PDCI va fléchir », a-t-il martelé.
A lire aussi. Une délégation PDCI de Bédié, conduite par Billon chez Simone Gbagbo
Le secrétaire exécutif chargé de l'information, de la communication et de la propagande du de la propagande du parti vert et blanc s'est montré ferme, en ce qui concerne l'accord politique sur le parti unifié du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle) dénoncé, le 8 août 2018, par Henri Konan Bédoé, patron du PDCI.
« Le PDCI-RDA ne retournera pas à l'accord politique, un point, un trait. Nous sommes PDCI et nous resterons PDCI, à bon entendeur salut !», a-t-il lancé dans un stade entièrement acquis à la cause de la « troïka » (Jean-Louis Billon, Maurice Kakou Guikahué et Noël Akossi Bendjo, aujourd'hui en exil en France), selon l'expression du premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
S'adressant directement aux jeunes, assez nombreux, il a expliqué le sens du non au parti unifié, du PDCI. « Chers jeunes, je vous donne trois bonnes raisons pour adhérer au PDCI. La première, le PDCI a une histoire, un passé, des acquis visibles et concrets. Il sait d'où il vient, il sait où il va. Il est toujours mieux d'accompagner un parti qui est une véritable légende, qui a une histoire, qu'un parti ambigu ».
Billon depuis Gagnoa : « 3 bonnes raisons… »
« La deuxième raison, le PDCI est un parti de paix, de dialogue. Le PDCI a des partis opposés, le PDCI respecte son opposition. La plus forte de son opposition est le FPI. Nous sommes des adversaires politiques, nous ne sommes pas des ennemis. Nous avons à cœur le bien-être des Ivoiriens et le bien et la grandeur de la Côte d'Ivoire, au-dessus de tout. Nous souhaitons que notre opposition soit libre de penser, d'agir, de se structurer, c'est notre conception de la démocratie ».
Enfin, a-t-il énuméré: « la troisième raison, c'est l'importance et la place que le PDCI accorde aux jeunes. Le PDCI travaille pour les générations futures. Avec le PDCI-RDA, la vie vous appartient. De nombreux sujets restent en suspens et doivent être traités avec célérité pour plus d'apaisement dans notre pays. Il s'agit en premier lieu de travailler sur la réforme de la Commission électorale indépendante. Repenser le découpage électoral et les listes électorales »
Bosco de Paré, envoyé spécial