Affaire 100 millions aux Généraux de l’armée : « ça grogne dans les casernes » selon Chris Yapi, info ou intox ?

100 millions aux Généraux de l'armée : Selon Chris Yapi, les soldats des casernes grognent et réclament leur part de cadeau.

Les évènements se précipitent et les choses semblent prendre de court le Président-candidat. Tout était géré et bouclé lui avait-on promis. Mais, la réalité semble indiquer que rien n'est calé et que tout est pré, y compris la paix sociale et la sécurité nationale.

Après sa déclaration de à un troisième mandat présidentiel, est allé à pour se reposer, afin de se libérer du stress accumulé à cause de cette annonce. Au moment où il croyait avoir le temps de se prélasser sous ses cocotiers, étendu sur ses transats, les orteils dans l'eau, le Président-candidat a dû abréger sa villégiature pour filer dare-dare sur . Le cortège présidentiel filait à si vive allure que tous les passants se demandaient s'il y avait le feu en la demeure.

La raison de ce brusque changement d'agenda et de ce retour précipité était sérieuse. Les services de renseignement venaient de l'informer qu'une grogne était en train de s'installer dans l'armée et risquait de gagner rapidement l'ensemble des casernes, si on n'y prenait garde. La grogne devenait persistante et apparemment les risques de contagion dans toutes les unités étaient réels.

En effet, selon la notice prioritaire émise par les services de renseignement, les soldats de la caserne du Génie militaire à Bouaké, auraient refusé de faire les rassemblements obligatoires dans les casernes. Ils refusent désormais de prendre la garde à la prison civile et au camp pénal. Les officiers semblaient avoir de plus en plus de mal à garder le contrôle sur la troupe, car les soldats du rang grognaient et se montraient menaçants.

En somme, un mouvement d'humeur était en train de prendre forme dans cette caserne et comme chacun sait : « quand un feu s'allume à Bouaké, il embrase le reste des camps militaires ».Selon les informations que nous avons recueillies, la troupe est formelle : il faut qu'ils soient payés avant les élections. Diverses promesses leur avaient été faites et devaient voir leur concrétisation avant la tenue de ces élections. Or, les élections se dessinent et personne ne fait référence à ces promesses. Pire, ils ont appris que le Président Ouattara a arrosé de liasses de billets les généraux et les ex- à leur détriment.

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En effet, le Président pour préparer l'annonce de sa candidature avait cru bon de recevoir au secret tous les généraux et les ex-Com'zones pour leur annoncer sa candidature en premier et bénéficier de leur soutien total. À cette occasion, chacun des généraux avaient reçu 100 millions de et chacun des ex-Com'zones la somme de 50 millions de FCFA. Quant à la troupe, elle n'a absolument rien reçu. Zéro franc !

Courroucés, les soldats depuis murmurent. Ils sont révoltés, car pour eux, le Président Ouattara les a trahis une fois de plus. Avant son arrivée au pouvoir, il promettait à tout venant. Les soldats n'ont pas oublié que le Président leur avait promis à chacun la somme de 10 millions de FCFA et une villa. Jusqu'à présent cette promesse n'a pas été tenue. C'est pourquoi, ils sont formels : « PAS d'argent, PAS d'élections ». Leur mouvement d'humeur, qui est la première étape d'un plan d'action plus audacieux, avait donc pour but de mettre en garde leurs supérieurs.

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En cette période d'incertitude, le Président s'est dit qu'il valait mieux regagner Abidjan sous une solide escorte. Dès qu'il est arrivé à son domicile, il a fait convoquer tous les généraux pour faire le point de la situation et décider de la marche à suivre face à cet embryon de soulèvement militaire. Assurément, ce troisième mandat s'annonce déjà besogneux. Un Président de la République de 78 ans, obligé de tressauter à chaque alerte de la troupe, là où de belles vacances lui auraient été profitables.

vous informe que ce lundi 10 août à 16h30, les généraux ont été reçus par le Président de la République et son équipe restreinte. Le chef de l'État s'est fait briefer sur l'ampleur de la situation et sur les mesures idoines à prendre pour contenir cette grogne. Après avoir entendu les uns et les autres, le Président Ouattara, apeuré, a estimé qu'il était plus sage pour lui de payer de l'argent aux soldats. Il a encore le souvenir vivace des mutineries de 2017. Il a donc demandé à ses généraux, quel montant il pouvait raisonnablement donner aux soldats pour les calmer. La somme de 3,5 millions de FCFA à chacun d'eux, est apparue comme un bon consensus. Le Président a finalement décidé que payer cette somme serait une bonne soupape de sécurité pour son régime. Il entend donc la verser aux soldats, en la répartissant en plusieurs montants sur les salaires des mois à venir.

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Or, la troupe réclame 10 millions de FCFA payables en une seule fois, selon nos sources. Acceptera-t-elle ces 3,5 millions ? Rien n'est moins sûr, car ils savent le Président Alassane Ouattara rancunier. Ils savent qu'il pourrait commencer un début de paiement et dès qu'il sera réélu, eux les soldats seront ces premières cibles.
Malheureusement, Alassane Ouattara est ainsi fait ! Il est particulièrement ingrat avec tous ceux qui ont le malheur de l'aider.

La réaction de la troupe à la proposition déterminera si la Côte d'Ivoire aura droit à des élections apaisées ou à des élections agitées. Combien de milliards du contribuable ivoirien vont encore sortir des caisses de l'État pour permettre à Alassane Ouattara de confisquer le pouvoir ? « Tout près n'est pas loin » comme on dit chez nous.

Written by Chris Yapi

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