19 septembre 2002, temps de regrets aujourd'hui pour Guillaume Soro, après la rébellion armée contre Gbagbo.
Personne ne l'a remarqué. Hier, c'était le 19 septembre ; date mythique pour les vainqueurs de la guerre politico-militaire contre Laurent Gbagbo. Mais, contrairement aux autres années, aucune célébration ni aucun crush. Le silence de cimetière indique clairement que c'est manifestement aujourd'hui le temps des regrets.
Les uns, payés en monnaie de singe, regrettent d'avoir sacrifié leur jeunesse pour mettre au pouvoir des assoiffés et des dictateurs. Se confondant en excuses publiques, il pourrait ne plus reconnaître leur ouvrage: Pourquoi je suis devenu rebelle.
Les autres, quant à eux et gagnés, selon Essy Amara, par « l'orgasme du pouvoir », regrettent de s'être acquoquinés avec des rebelles. Ils poursuivent, dans leurs derniers retranchements, ces « voyous » et mauvais garnements.
LIRE AUSSI : Etats-Unis : la CPI regrette profondément les mesures annoncées à Washington
Et le 19 septembre, jour du déclenchement, en septembre 2002, de la rébellion armée contre Laurent Gbagbo pour le renverser, est devenu un sujet tabou, le « gagamou » que plus personne, parmi ses promoteurs et propagandistes d'hier, ne veut ni évoquer ni revendiquer. C'est la mauvaise conscience.