3è mandat de Ouattara, après la mise au point de Bacongo : Les 3 précisions d’André Silver Konan

André Silver Konan
André Silver Konan

Débat autour du 3è mandat d', après la mise au point de Bacongo : Les 3 précisions d'. Ci-dessous la déclaration du journaliste-écrivain et analyste politique.

Depuis avant-hier 9 juin 2018, je lis beaucoup de commentaires qui m'amusent pour certains et m'étonnent pour d'autres. Je n'avais pas voulu réagir, étant donné que je suis un adepte de la stratégie du silence, face aux fausses accusations, mais je vais néanmoins faire deux ou trois précisions, pour lever les équivoques, afin que ceux qui veulent comprendre, comprennent et que ceux qui veulent se réfugier dans la mauvaise foi et le dénigrement continuent s'ils le désirent.

A lire aussi. 3è mandat, Bacongo se ridiculise : « Oui la constitution ne permet pas à Ouattara de se présenter en 2020, mais… »

Première précision et je mets tout le monde à l'aise, tout de suite : je suis entièrement et parfaitement d'accord avec . Je partage cette partie de sa mise au point, aussi bien dans sa lettre que dans son esprit : « Le document qui circule sur la toile n'est rien d'autre qu'un Fake News, un faux, né d'un commentaire fait par un journaliste et publié sur sa page Facebook (André silver Konan) », nom au départ écrit André Konan Sylver, tout comme les dates, qui ont été par la suite, changées, dans la mise au point. Simples détails, au passage.

Le commentaire transformé en citation, publié par Abidjan.net
Le commentaire transformé en citation, publié par Abidjan.net
Le commentaire personnel de ASK, fait sans guillemets qui a été transformé, en citation de Bacongo, sans que les auteurs ne mentionnent le contexte
Le commentaire personnel de ASK, fait sans guillemets qui a été transformé, en citation de Bacongo, sans que les auteurs ne mentionnent le contexte

Deuxième précision : Bacongo ne dit pas ici que mon commentaire personnel est faux. Il est bien placé, en tant qu'intellectuel, qu'un commentaire est totalement libre, tandis que les faits eux, sont sacrés. Il dit que la citation qu'on lui prête et qui est manifestement fausse, est partie d'un commentaire bien vrai et libre, que j'ai fait. En clair, le faux est venu de ceux qui ont transformé mon commentaire personnel libre, en citation personnelle (donc en fait) de Bacongo. Nuance.

« Maintenant, que des gens transforment mon commentaire personnel, fait sans guillemets ; en citation personnelle de Bacongo, en y ajoutant des guillemets, cela relève bel et bien du faux et de la manipulation. Et ce n'est ni responsable, ni marrant »

Troisième chose : Notez bien que dans mon commentaire personnel, je disais que « je résume sa pensée » (je n'ai même pas parlé de déclaration, mais de pensée, c'est un exercice intellectuel) en prenant bien soin de ne pas mettre mon commentaire personnel, entre guillemets.

Le résumé, on l'a tous appris à l'école, peut être fait au style direct, comme indirect. Et en ce qui me concerne, j'y ai ajouté une petite dose d'ironie, c'est mon style, chacun le sait. Maintenant, que des gens transforment mon commentaire personnel, fait sans guillemets ; en citation personnelle de Bacongo, en y ajoutant des guillemets, cela relève bel et bien du faux et de la manipulation. Et ce n'est ni responsable, ni marrant.

Positions de principes

Dans cette affaire, Bacongo, avec lequel j'ai longuement échangé, le lendemain de cette publication, toujours avec respect et beaucoup d'estime (ainsi agissent les intellectuels, les vrais) comme très souvent d'ailleurs ; est une victime, tout comme moi. Voici pourquoi je le soutiens, dans sa volonté de porter plainte, contre ceux qui ont transformé mon commentaire personnel, en une citation, qu'ils lui ont attribuée, sans aucune espèce de précaution intellectuelle, encore moins professionnelle.

Enfin, j'ai bien compris que mon activité intellectuelle que je décline sur mes comptes sur les réseaux sociaux, dérange. Énormément. Et j'ai aussi bien compris que certains tenteront tout, à défaut de me faire taire, d'une façon ou d'une autre (on se comprend), de me décrédibiliser dans l'opinion. En vain. Mais il faut sans doute plus que cela, pour m'avoir à l'usure.

Mes positions de principes, que j'ai défendues hier et qui m'ont valu, un bref passage en prison, alors que ceux qui étaient dans l'opposition, les soutenaient ; sont les mêmes que je défends aujourd'hui, alors que ceux qui étaient des opposants sont au pouvoir. Je suis un homme de principe, libre et engagé, je n'ai pas changé et je ne changerai pas. Je n'en veux pas à ceux dont les principes et les convictions sont à géométrie variable, tant ils changent les jours pairs, autant que les jours impairs. Bref. Dieu nous aide !

André Silver Konan

Abidjan le 11 juin 2018

Mise au point de Cissé Bacongo, publié par Abidjan.net

Suite à une contribution que j'ai faite dans le débat suscité par l'interview accordée par le Président de la République à l'hebdomadaire panafricain «Jeune Afrique» du 8 au 16 juin 2018, une publication diffusée sur les réseaux sociaux m'est attribuée, dans laquelle je me serais dédit, sur le même sujet, en moins de 24 heures.

Je tiens à informer qu'après mon article, qui a été publié dans les colonnes des quotidiens «Le Patriote» et «l'Inter» du vendredi 8 juin 2018, repris sur les réseaux sociaux et actuellement disponible en ligne, je n'ai fait aucune autre déclaration, ni écrite, ni verbale, à quelque organe que ce soit. Le document qui circule sur la toile n'est rien d'autre qu'un Fake News, un faux, né d'un commentaire fait par un journaliste et publié sur sa page Facebook (André silver Konan).

Ce faux a été publié et repris en boucle sur les réseaux sociaux, sans la moindre vérification sur son authenticité, depuis 48 heures.

A l'évidence, il porte un grave préjudice à ma crédibilité, ma dignité, mon honneur et mon image. Aussi, ai-je décidé de saisir le Procureur de la République d'une plainte contre les auteurs et ses complices de ce Fake News, afin d'engager les poursuites idoines contre eux devant les tribunaux, dès ce mardi 12 juin 2018, pour qu'ils répondent de leur acte.

Fait à Abidjan, le 10 juin 2018

Cissé Bacongo

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