La justice française a confirmé, ce 3 juillet 2020, le non-lieu prononcé fin 2018 pour 8 Rwandais, proches de Kagame, dans l'affaire Habyarimana.
Cet attentat est considéré comme déclencheur du génocide de 1994 au Rwanda. Cette étape judiciaire importante dans cette procédure de plus de 20 ans. La cour n'a pas exposé ses motivations à ce stade du verdict. La défense se dit soulagée, même si cette décision ne clôt pas définitivement le dossier.
Les parties civiles ont d'ailleurs déjà annoncé un pourvoi en cassation. Le génocide au Rwanda eut lieu du 7 avril 1994 jusqu'au 17 juillet 1994. Ce sont environ 800 000 Rwandais, en majorité tutsi, qui ont perdu la vie durant ces trois mois. D'une durée de cent jours, ce fut le génocide le plus rapide de l'histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour.
Débutée en 1990, cette guerre opposait le gouvernement rwandais, constitué de Hutu, au Front patriotique rwandais (FPR, Tutsi), accusé par les autorités de vouloir imposer, par la prise du pouvoir, le retour des Tutsi exilés dans leur pays.
LIRE AUSSI: Qui est l'Ivoirien Eric Kacou, mine d'or de Paul Kagamé, nommé au Rwanda Development Board ?
Les accords d'Arusha, signés en août 1993, qui prévoyaient cette réintégration afin de mettre fin à la guerre, n'étaient encore que partiellement mis en œuvre à cause de la résistance du noyau dur du régime Habyarimana.
LIRE AUSSI: Blé Goudé : « la CPI n'est pas la fin, c'est plutôt un autre départ »
L'assassinat le 6 avril 1994 du président rwandais Juvénal Habyarimana et son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira, dans un accident d'avion près de Kigali, déclenche le génocide des Tutsis par les extrémistes Hutu.
