Assalé Tiémoko Antoine dénonce dans une lettre ouverte au Ministre de la Justice les dysfonctionnements judiciaires dans une falsification des Sceaux de la République dans l'affaire Komé Bakary.
La falsification de documents officiels au cœur d'une interpellation parlementaire. Le député Assalé Tiémoko Antoine vient d'adresser une lettre ouverte au Ministre de la Justice concernant des actes graves de faux et usage de faux impliquant les Sceaux de la République. Le parlementaire s'inquiète d'un apparent laxisme envers des individus accusés de ces faits délictueux.
Dans ce document rendu public, le représentant national souligne l'absence de réaction proportionnée face à des atteintes aux symboles de l'État. Il s'interroge sur un possible traitement différencié des justiciables selon leur statut ou leurs connexions.
Des accusations graves de falsification
Le cœur de l'affaire concerne l'utilisation frauduleuse des Sceaux de la République et l'imitation de signatures officielles. « Comment tolérer depuis plusieurs jours celui qui a osé falsifier les Sceaux de la République dont vous êtes le gardien et le garant ? », questionne le député dans sa missive adressée au Garde des Sceaux.
L'accusation est précise et circonstanciée : « Comment tolérer l'imitation de la signature d'un haut magistrat, qui se trouve être un de vos proches conseillers? » Cette affaire toucherait donc aux plus hauts symboles de l'autorité judiciaire, ce qui rend son traitement d'autant plus sensible.
Le député détaille dans sa lettre plusieurs incidents révélateurs d'un traitement qu'il juge anormal. Il évoque notamment le cas de Komé Bakary qui, malgré « près de vingt plaintes, nargue ses victimes et ne répond aux convocations que selon son bon désir ».
Le parlementaire précise la chronologie : convoqué le mardi 18 mars, l'intéressé ne s'est pas présenté. Appelé à plusieurs reprises, il est finalement arrivé le lendemain pour repartir immédiatement, « au motif que les questions qui lui étaient posées ne lui plaisaient pas et qu'il ne reviendrait au commissariat que lorsque son avocat serait disponible ».
Justice à géométrie variable
L'interpellation du député repose sur un contraste souligné entre différents traitements judiciaires. « Récemment, une Ivoirienne revenant dans son pays après avoir publié une vidéo sur les réseaux sociaux, fut cueillie nuitamment à l'aéroport avant d'être conduite avec bagages et passeport, au violon », rappelle-t-il.
Cette comparaison sert à illustrer ce que le député qualifie de « système judiciaire se divisant en deux visages ». D'un côté, une justice « prompte à sévir impitoyablement » envers des citoyens ordinaires, de l'autre, une justice « mystérieusement accommodante » envers certains individus.
La lettre se termine sur une note d'espoir mesuré. Le parlementaire exprime sa « confiance en nos institutions, qui reste encore debout, bien que quelque peu ébranlée, ces derniers jours, par cette sombre affaire ».
En conclusion, Assalé Tiémoko Antoine, se présentant comme parlant « au nom du peuple de Côte d'Ivoire », attend « respectueusement des réponses » du Ministre. Cette affaire, mêlant questions foncières et falsification de documents officiels, représente un test pour l'équité du système judiciaire ivoirien selon le député.
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