Richard Adou, le 5 mai 2020 a annoncé l'interpellation de 19 personnes, dont 14 militaires pour « tentative de coup d'Etat » dans l'affaire Soro.
« A ce stade de l'enquête, les éléments en notre possession (…) ont permis l'interpellation de 19 personnes dont 14 militaires (deux officiers supérieurs et 12 sous-officiers) et cinq civils », a déclaré le procureur de la République d'Abidjan, Richard Adou, lors d'une conférence de presse.
« Quinze parmi elles ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt le 17 avril », a-t-il précisé, sous les chefs de « complot ou d'atteinte à la sûreté de l'Etat, ou de complicité », notamment pour avoir « tenté de dissimuler des armes ».
La justice ivoirienne a déjà condamné le 28 avril l'ex-Premier ministre Guillaume Soro à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux » lors de l'achat de sa résidence d'Abidjan en 2007.
Mais l'enquête à propos de la « tentative d'insurrection » qu'il aurait fomentée, selon la justice, est toujours en cours.
LIRE AUSSI: Évacuation de Gon en France : « Dieu est en train de nous parler », selon un pro-Soro
Outre les 19 personnes arrêtées en avril, 19 proches de M. Soro, dont cinq députés, avaient été arrêtés en décembre et sont emprisonnés depuis quatre mois pour complicité sur l'un ou l'autre volet de l'affaire.
Selon le procureur, le siège à Abidjan du parti de M. Soro, Générations et peuples solidaires, « servait à l'entreposage d'armes », ainsi que de « matériel militaire de communication » en vue de l'insurrection présumée.
« Les premières perquisitions avaient permis » la saisie de « 50 fusils Kalachnikov AK-47, 12 lance-roquettes et 4 fusils mitrailleurs », a assuré M. Adou.
M. Soro, 47 ans, qui vit en exil, nie toutes les accusations le concernant et a qualifié son procès par contumace de « parodie ». Il est candidat déclaré à l'élection présidentielle prévue fin octobre.
LIRE AUSSI: « Guillaume Soro risque la prison à vie »
Longtemps allié du président ivoirien Alassane Ouattara, qu'il a aidé, en tant que chef de la rébellion, à accéder au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro était devenu Premier ministre, puis président de l'Assemblée nationale, avant de rompre avec le chef de l'Etat début 2019.
Le 22 avril, la Cour africaine des droits de l'Homme avait ordonné à la Côte d'Ivoire de suspendre son mandat d'arrêt contre M. Soro et de remettre en liberté ses 19 proches. Mais la Côte d'Ivoire avait indiqué le lendemain poursuivre les procédures en cours, estimant que les décisions de la Cour portaient « atteinte à la souveraineté de l'Etat de Côte d'Ivoire, à l'autorité et au fonctionnement de (sa) justice ».
L'actualité ivoirienne et les derniers articles sur YECLO.com
- Tensions politiques en Côte d'Ivoire : Ahouman Gaël Lakpa appel à la responsabilité et à l'unité
- Concours de recrutement de l'Enseignement supérieur de Côte d'Ivoire 2024 : Inscriptions dès le 2 mai
- Concours recrutement Enseignement supérieur ivoirien 2024 : 700 postes disponibles, le calendrier
- Enseignement supérieur ivoirien : Bonne nouvelle pour les docteurs, concours de recrutement des Assistants, Attachés de recherche 2024 : le chronogramme dévoilé
- Coupure d'eau à Yopougon ce dimanche 28 avril 2024 : les zones concernées