Alain Lobognon aux proches de Soro : « pour aller au RHDP, je n’ai pas besoin de la permission de quelqu’un

Alain Lobognon est revenu sur sa démarche pour rapprocher Guillaume Soro et Alassane Ouattara, président du RHDP, parti au pouvoir.

Je vais être clair : pour aller au Rhdp, je n'ai pas besoin de la permission de quelqu'un. La décision n'incombe qu'à moi seul. Dire que la démarche n'est pas sincère, c'est du déjà entendu. Lorsqu'en 2017, je demandais qu'on libère les personnalités incarcérées à la suite des évènements politiques, qu'on aille à une réconciliation sincère, qu'on réhabilite les personnes qui ont tout perdu de fait de nos actions néfastes, on avait taxé mon initiative d'opportuniste. Moi, je suis sincère dans ma démarche.

Ce qui gêne ces personnes est que l'initiative vienne de moi. Celles qui me critiquent ne sont pas au sein du Rhdp, ni du Pdci-Rda et du Fpi. C'est l'une des raisons de ma rupture politique avec . Je lui ai dit que ‘'frère'' je me retire pour permettre à ces personnes qui sont autour de toi et qui pensent que je suis un obstacle à leur promotion politique et économique, de voir leur rêve se réaliser.

A un moment donné, quand j'étais en prison, j'ai appris que ceux qui répandent les rumeurs, ces accusations, disent que je veux être le numéro deux de Gps. C'était avant la dissolution de ce mouvement politique. Je n'ai jamais nourri un tel rêve. Cette structure n'était même pas encore dotée de ses organes que je constituais une menace bien qu'étant incarcéré. Aujourd'hui en liberté, je demeure une menace pour ces derniers.

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Pour mettre fin à toute cette situation, j'ai préféré rompre. Je ne suis plus membre du Gps et on m'accuse de faire des appels de pied au Rhdp. Je tiens à préciser que pour rejoindre la formation politique des Houphouétistes, il me suffit de faire juste une déclaration officielle. Le moment n'est pas encore arrivé. Si je dois aller au Rhdp, j'irai au Rhdp sans tambour ni trompette. Je suis libre d'aller dans ce parti. Je l'ai déjà dit. Ceux qui m'accusent, au moment où j'avais rompu avec le Rhdp, y étaient.

Quand vous leur demandez la date de leur rupture avec ce parti, ils vous disent que c'est en 2019. A cette période, moi j'étais en prison. Je n'étais pas dans l'aventure Rhdp. C'est avec la mise en place de ce groupement politique que ma colère a pris forme. On m'a posé la question de savoir pourquoi je m'étais engagé dans cette posture, j'ai dit que j'aurai l'occasion d'échanger avec le Président de la République sur la question.

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Mais je n'ai pas dit que j'aurai l'occasion d'échanger avec Guillaume Soro pour voir si je vais au Rhdp. Avec le Chef de l'État, si l'échange avait eu lieu, on aurait levé un certain nombre de malentendus, je lui aurait expliqué ma position. Et si j'étais satisfait, j'aurais donné ma position publiquement.

Written by Hind Talha

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