Affaire CNT : Nazaire Kadia répond à Amon Tanoh: « Y a-t-il plus illégal et illégitime qu’une rébellion armée qui a endeuillé le peuple ivoirien ? »

Marcel Amon Tanoh et le CNT. Une analyse de Nazaire Kadia, après la déclaration de l'ex-ministre des Affaires étrangères.

Il en va de la vie dans les associations politiques comme d'un voyage en train. On entre dans un parti politique ou dans une association, à sa convenance et on en sort également à sa convenance. Le voyage en train obéit à cette règle. On monte dans un train à une gare et on en descend à la station de sa destination.

L'actualité aujourd'hui, au-delà des péripéties liées à la désobéissance civile lancée par les partis politiques de l'opposition regroupés au sein du Conseil National de Transition (), est le recul pris par M. Marcel Amon Tanoh par rapport au dit Comité National de Transition.

Comme un voyageur du train, M. Amon Tanoh est arrivé à destination et est descendu du train, juste une station après sa montée. C'est son droit le plus absolu, et personne ne lui en voudra. Cependant, il aurait été plus décent qu'il s'en aille sans tambour ni trompette. Mais affirmer que le CNT est illégal juste après la « réélection » de son ancien patron, laisse interrogateur et dubitatif. Cela conduit à s'interroger sur la sincérité de son adhésion à l'opposition.

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Que penser du qu'il a tenu au stade Houphouët-Boigny, le 10 octobre dernier lors du meeting de l'opposition ?Que recherchait-il en disant que le troisième mandat de M. Ouattara était illégal ?Doit-on toujours croire qu'il est prêt à mourir pour la Côte d'Ivoire ?C'est le lieu de rappeler à M. Amon Tanoh, qu'il a fait un long cheminement avec ceux qui ont porté le glaive dans le sein de la mère-patrie au travers d'une rébellion de 2002 à 2011.

Y a-t-il plus illégal et illégitime qu'une rébellion armée qui a endeuillé le peuple ivoirien une décennie durant ? Y a-t-il plus illégitime et illégal qu'une rébellion armée qui a mis le nord du en coupe-réglé, pillé les ressources de cette partie du pays et y a commis les pires exactions ?Et pourtant M. Amon Tanoh s'est accommodé de cette rébellion qui fut le socle du pouvoir de son parti. Bien plus, cette rébellion illégale et illégitime, lui a permis de se faire un nom et d'occuper plusieurs postes, dont celui du prestigieux ministère des Affaires Etrangères.

En tout état de cause, ce qui est à retenir, c'est que la lutte entamée par le Conseil National de Transition (CNT) est une lutte de longue haleine ; des adhésions, le CNT en aura, des défections il y en aura également. Car nombreux sont ceux des nôtres qui n'ont pas la culture de l'opposition, habitués qu'ils sont aux ors et aux lambris dorés qu'offre le pouvoir.

Comme des voyageurs du train, certains descendront parce qu'ils sont arrivés à destination ou juste parce qu'ils ne supportent pas l'inconfort du voyage. Pendant ce temps, d'autres monteront à bord du train pour commencer leur voyage à eux. Mais le train lui, continue de siffler et de rouler. Il en sera ainsi pour le Conseil National de Transition (CNT).

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De nombreux ont foi en cette organisation qui cristallise leur espérance et leur souhait de vivre dans un pays démocratique où éthique, justice et équité ont droit de cité. C'est ce qui explique leur détermination à poursuivre la lutte au risque de leur vie ou de leur liberté.

« Celui qui lutte sait qu'il va mourir mais celui qui ne lutte pas est déjà ».IL y a certes eu un matin, il y aura assurément un soir…Bon vent monsieur le !Mais l'ivraie sera toujours séparée du vrai…

Written by Nazaire Kadi

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