Alassane Ouattara reste dans une logique implacable. Après Guikahué, Affi… la chasse à l'Opposant se poursuit en Côte d'Ivoire.
La chasse à l'homme se poursuit. Alassane Ouattara reste dans une logique implacable. Dès sa prise du pouvoir, il a juré de « vider le FPI de sa substance ». Échec et mat. Malgré les déportations, les emprisonnements sans jugement, les condamnations et les exils, l'ex-parti au pouvoir n'a pas rompu.
Last but not least, le chef de l'État paie pour son autoritarisme et son usurpation de pouvoir. Ses alliés du RHDP originel l'ont lâché. Des fidèles ont quitté le navire. Et l'Opposition s'est liguée contre lui pour créer le CNT, qui déclare son pouvoir nul et sans effet.
Alors, Ouattara fait pleuvoir du feu sur ses adversaires. Blocus de résidence, traque, arrestation et inculpation pour complot et attentat contre l'autorité de l'État.
LIRE AUSSI: Chris Yapi : son message aux Ivoiriens, « la révolution débute lundi »
Le climat de terreur replonge le pays dans le harcèlement judiciaire que le RDR a subi. En 1999, Alassane Ouattara, en exil en France, est poursuivi pour « faux, usage de faux et complicité dans les documents administratifs ». Le 12 novembre, la direction du parti, conduite par la secrétaire générale Henriette Dagri-Diabaté, est condamnée à une peine de prison au nom de la loi anti-casseurs inspirée par le Premier ministre Ouattara.
Me Emmanuel Assi, avocat du parti, regrettait alors que le tribunal n'ait pas rendu un jugement « pour réconcilier la Côte d'Ivoire avec elle-même ». « Le pouvoir se saisit du judiciaire pour donner un aspect de légalité à un combat politique », protestait Me Adjé Tanoh, bâtonnier du barreau d'Abidjan.
LIRE AUSSI : Guikahué et 5 cadres du PDCI placés sous mandat de dépôt
Ces propos collent comme un gant aux réactions de la défense de l'Opposition, tellement le pays reste otage des querelles politiciennes. Il ne pose jamais le bon diagnostic pour des remèdes appropriés à ses graves maux pendants, allant ainsi de crise en crise depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny, en 1993. Car, comme l'a dit Albert Einstein, « la folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent ».