Anaky Kobéna, au micro de nos confrères de Tembo, a donné ses impressions sur l'affaire Guillaume Soro, accusé de tentative de coup d'état.
(…) Voici une affaire sur laquelle je me garderai de donner un jugement ou une appréciation publique parce que, cela vous étonnera peut-être, pour moi c'est comme un film au ralenti qui est en train d'arriver à son aboutissement. Je me contenterai de dire à mon jeune frère Guillaume Soro : il y a très longtemps que, lors de certains entretiens, j'ai eu à te dire qu'un jour tu risquais de faire face à une certaine situation.
il avait placé dans les promesses du président Ouattara alors qu'il était évident que l'aboutissement ne serait pas ce qu'il attendait
Et je lui ai donné tous les éléments. J'ai eu la malchance de ne pas être très bien compris par lui. Ce qui lui arrive aujourd'hui, je n'en tire ni fierté ni gloire. Je suis même meurtri pour lui par rapport aux immenses espoirs qu'il avait placé dans les promesses du président Ouattara alors qu'il était évident que l'aboutissement ne serait pas ce qu'il attendait.
Mais, ce n'est pas bien grave et je suis heureux que désormais, sa décision étant prise de résister, de sortir de ce carcan et se mettre aux côtés du peuple, c'est une très bonne chose. En même temps également, je suis doublement heureux qu'un an avant lui, notre aîné Henri Konan Bédié ait fait le même constat en prenant la même décision.
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En fait, normalement nous entrons dans une année 2020 avec d'un côté, si vous regardez bien, le gros de la classe politique. On peut estimer que la Côte d'Ivoire est partie pour se retrouver. Mais à condition qu'on ne nous impose pas encore inutilement une crise civile ou militaro-civile en raison de ce problème du cadre des élections évoqué plus haut.