Crime politique à Korhogo : « Et si les conditions d’une autre guerre futile étaient réunies ? » (2IDé)

Kognon Soro, jeune militant du RACI a été tué à la machette ce samedi 7 juillet 2018, à Korhogo. Ses proches accusent des militants du RDR
Kognon Soro, jeune militant du RACI a été tué à la machette ce samedi 7 juillet 2018, à Korhogo. Ses proches accusent des militants du RDR

Cinq jours après l'assassinat de , des voix continuent de s'élever pour dénoncer la violence. Analyse crime politique à .

La politique est le creuset de l'établissement constant du rapport de force pour la prise ou pour sa conservationÊtre engagé politiquement, suppose avoir une vision de la société, sois qu'elle va dans le sens des intérêts privés ou soit qu'elle va dans le sens des intérêts des peuples.

C'est cela avoir une position idéologique. Et là, soit on a une position idéologique consciente, soit on est soit même naïf qu'on joue le jeu d'une position idéologique. Il n'y a pas une autre forme de position idéologique. Car penser qu'on est à mi-chemin, c'est mal appréhender l'histoire de la société humaine et ses contradictions.

Innocent Gnelbin, président de 2IDé
Innocent Gnelbin, président de 2IDé

C'est dans ces batailles conscientes que le politique fait le choix de s'orienter. Il élabore alors des positions politiques pour donner forme à cette vision de la société qu'il a, et tente de gagner la bataille idéologique, d'être une réalité sociologique pour parvenir à la prise et à la conservation du pouvoir.

A lire aussi : 3è mandat : « Ouattara devrait arrêter de jouer avec l'intelligence du peuple » (Gnelbin)

Le jeu politique est donc constamment dans l'établissement d'un rapport de force, qui peut hélas déboucher sur une guerre, lorsque les acteurs s'écartent des règles démocratiques régulant le champ politique ou quand ils règlent mal les contradictions qui peuvent naître dans une société. Les crises et conflits étant inhérents à toutes les sociétés, leur éclatement suite aux mésententes, ne peut être une fatalité. Mais la grosse fatalité, est quand les acteurs ne tirent pas les leçons de ceux-ci et que la violence et la belligérance deviennent normales, des routines.

La guerre, la Côte d'Ivoire en a connu, avec son lot de victimes innocentes et une fracture sociale profonde. Et les affrontements actuels sur la scène politique en Côte d'Ivoire ayant fait une victime à Korhogo, témoignent de ce que la classe politique ivoirienne n'a pas pu tirer les enseignements d'une décennie de crises violentes et sanglantes. La Côte d'Ivoire semble donc s'enliser dans d'interminables crises qui font reculer constamment notre société, le bien-être du Peuple, et le progrès de notre Pays.

« Chaque camp voulant accéder au pouvoir ou le conserver par tous les moyens, avec ses apparats comme une finalité »

La logique de guerre permanente et des luttes violentes pour la conquête du pouvoir en Côte d'Ivoire, n'a pour objectifs que la possession des immenses richesses de notre Pays.

Nous sommes donc témoins d'une contradiction de façade au sein des forces partageant le pouvoir et dont rien n'oppose en termes de vision de la société, si ce n'est le partage du « gâteau Ivoire ». Chaque camp voulant accéder au pouvoir ou le conserver par tous les moyens, avec ses apparats comme une finalité en ayant ainsi l'assurance de la possession des immenses richesses de notre pays à des fins claniques et pour un cercle fermé d'amis et de privilégiés

Hélas, à ce jeu macabre, des populations périssent malheureusement. Au moment où nous n'avons d'ailleurs pas fini de faire le deuil des plus de trois mille morts de la crise poste électorale, notre pays récidive avec une vague de violences et des affrontements. Dans ces violences inutiles, l'appel est lancé au peuple ivoirien de savoir choisir son camp, celui de ses intérêts.

« ce qui se profile à l'horizon, est la pâle copie de 2010, avec de nouveaux acteurs principaux, comme 2010 était la copie pâle de 2000 avec d'autres acteurs principaux »

Parce qu'il ne devrait plus se laisser berner et instrumentaliser par une classe égoïste, sans conscience nationale, non soucieuse de ses souffrances. Et ce qui se profile à l'horizon, est la pâle copie de 2010, avec de nouveaux acteurs principaux, comme 2010 était la copie pâle de 2000 avec d'autres acteurs principaux.

Dites-moi qu'est ce qui oppose objectivement les forces qui nous mènent droit dans le mur, alors que les nombreux problèmes des populations notamment :

  • La cherté de la vie,
  • La corruption,
  • L'entrepreneuriat national,
  • L'augmentation des taxes qui nous étouffent,
  • Le chômage massif et endémique,
  • L'insécurité ect. restent sans solutions ?

Répondez-vous même à cette question et vous saurez alors dans quel camp vous vous situez dans cette nouvelle crise politique.

Au demeurant,nous condamnons avec la plus ferme énergie ce crime politique à Korhogo et demandons que toute la lumière soit faite. Car en vérité, l'on a vite fait de savoir à qui peut profiter ce crime et cette atmosphère délétère dans laquelle s'installe progressivement notre Pays. En tout cas pas aux peuples.

Les ivoiriens doivent se réveiller de leur longue léthargie pour dire non à la guerre de trop que veulent lui imposer une classe politique déconnectée de ses réalités quotidiennes.

Innocent Gnelbin

Président 2IDé

Interdiction de véhicules de moins de 5 ans : La dictature du « Grand Capital »

Written by Innocent Gnelbin

Président 2IDé

Gouvernement pléthorique : « Préparons-nous à payer des impôts supplémentaires » (Koulibaly)

Henri Konan Bédié entend mettre de l'ordre au sein du PDCI

Bédié durcit le ton : « Je demande à tous les militants du PDCI de ne pas s’associer » à l’AG du Parti unifié