Après la défaite contre la Zambie, la Côte d’Ivoire a-t-elle des raisons de s’inquiéter à 209 jours de la CAN 2023 ?

Les Eléphants ont fait un bien mauvais cadeau aux pères et aux supporters mazo: une défaite en Zambie qui sonne comme un avertissement sans frais.

Cheick Cissé et MaJo sont là pour le brin de bonheur, ce dimanche, fête des pères.

Question d’un journaliste de Sport africain après la cuisante défaite des Eléphants (0-3), en Zambie: La Côte d’Ivoire a-t-elle des raisons de s’inquiéter à 209 jours de la CAN2023?

Ma réponse est hésitante: oui et non.

Oui, parce que la copie présentée par le pays organisateur face aux Chipolopolos en terme de jeu, est médiocre. Pas d’envie, pas d’entrain, pas vraiment de cohésion et d’actions franches, transmissions et transitions mauvaises, pas de véritables leaders dans les trois compartiments de jeu, des fautes de débutants en défense.

Oui, parce que, en termes de ressources humaines, le sélectionneur national a fait le plein ou presque. Il n’inventera pas l’eau chaude. À deux ou trois joueurs près, il a le groupe qui va représenter la Côte d’Ivoire à la CAN à domicile. Le groupe présente les mêmes faiblesses, les mêmes tares: cette incapacité à demeurer concentré pendant 90 mn, ce manque de caractère, le manque de force mental qui pousse à la révolte et à la réaction quand un boulon déraille. Face à des équipes dé calibre un peu plus élevé, le groupe ivoirien perd ses certitudes.

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Les observateurs ont bien noté toutes ces failles face à la Zambie. Début de match serein, des relais notables, des centres rassurants mais approximatifs puis l’équipe s’est éteinte au fil des minutes qui s’égrenaient.

Non, parce que chaque match a sa vérité. Chaque compétition a sa propre énergie. Avant la CAN, le sélectionneur national aura beaucoup plus de temps pour asseoir son système et à sa stratégie, pour booster ses joueurs. On a l’exemple de cette équipe ivoirienne en Égypte et au Cameroun. Poussive en début de compétition au Caire, malmenée par le Mali en huitièmes de finale, mais qualifiée pour les quarts face à l’Algérie. Et quel match face aux futurs champions d’Afrique!

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On a vu les Eléphants au Cameroun, à Douala. Lourds au démarrage, puis explosifs face au Fennecs puis face aux Pharaons d’Egypte. Tombés aux tirs au but face au futur finaliste malheureux. En football, la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. Il ne faut donc pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

Les Eléphants ont jeté une pierre dans le jardin des Pères de Côte d’Ivoire. Une internaute a même posté: « en raison de la défaite de l’équipe nationale, la fête des pères est reportée à une date ultérieure. »

Written by Fernand Dédeh

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