L'affaire « ibièkissè'' prononcée aussi bien en malinké qu'en français samedi dernier dans une vidéo par Mariame Traoré dans laquelle la député RDR de Tengrela tenait des propos obscènes à l'endroit de Sita Coulibaly, présidente de l'Union des femmes du PDCI-RDA qui a fait le tour des réseaux sociaux continue de défrayer la chronique. En effet, les femmes du PDCI-RDA organisent une marche sur le palais de justice du Plateau, ce lundi 4 janvier 2019.
Comme ces militantes du PDCI-RDA qui ont défié, en 1949, les colons français en battant le pavé, les femmes du parti sexagénaire comptent investir ce lundi 4 janvier 2019 dès 9 heures les rues de la capitale économique de la Côte d'Ivoire pour protester contre les injures et dérives langagières de Mariam Traoré, députée RDR. « Face aux injures et dérives langagières de Mariam Traoré député RDR, il est demandé à l'ensemble des femmes du PDCI-RDA (UFPDCI, associations, ONG, etc.) de se mobiliser ce lundi 4 février à partir de 9 heures pour aller déposer une plainte chez le procureur Adou Richard. Lieu de rassemblement maison du parti », tel est le contenu du message diffusé par les femmes du PDCI-RDA.
Cette marche selon nos sources qui regroupera l'ensemble des femmes de l'Union des femmes du PDCI-RDA (UFPDCI), toutes les associations féminines, les ONG etc partira de la maison du Parti à Cocody. Elle prendra sa chute toujours selon nos sources chez le chez procureur Richard Adou où une plainte pour diffamation, dénonciations calomnieuses, injures publiques (violences et voies de fait), divulgation de fausses nouvelles, incitation à la haine et xénophobie sera déposée.
Le samedi dernier, dans une vidéo Mariame Traoré tenait des propos obscènes à l'endroit de Sita Coulibaly, prononcés aussi bien en malinké qu'en français, diffusée par les soins de la député RDR de Tengrela, a fait le tour des réseaux sociaux.
Certainement rappelée à l'ordre par la direction du RHDP et acculée sur la toile, Mariame Traoré avait vite fait de présenter des excuses dans une autre vidéo, diffusée le samedi 2 janvier 2019. Cependant, dans celle-ci, elle n'avait pas pris soin de mentionner le nom de celle qu'elle avait diffamée. Elle s'était contentée de parler aux femmes du RHDP qui sûrement, s'étaient indignées par ses propos.
« On m'a rapporté ses propos qui m'ont poussé à réagir », s'était justifiée la députée qui s'était déjà illustrée dans une affaire de rivalité avec l'artiste chanteuse Affou Kéïta, à propos d'un ancien chef de guerre, Jah Gao et qui avait été aussi citée dans une affaire de trafic d'or.
« Je présente mes excuses et je pense que les propos que j'ai tenus hier vont leur servir de leçon pour qu'elles sachent qu'au sein du RHDP, il y a des femmes aussi qui peuvent répliquer », avait-elle conclu.
Karina Fofana
