Augmentation du prix du Super : le gouvernement ivoirien donne les raisons

Après le communiqué du Conseil des Ministres du 1er février 2023, Amadou Coulibaly, porte-parole du Gouvernement, a donné les raisons de l’augmentation du prix du Super pour ce mois.

Les explications du Gouvernement :

« En ce qui concerne l’augmentation du prix du carburant, je voudrais préciser que c’est le prix du Super qui a été augmenté.

Il est important que chacun de nos concitoyens et chacun des habitants en Côte d’Ivoire, soit conscient des efforts qui sont faits par le Gouvernement pour protéger le portefeuille du consommateur résidant en Côte d’Ivoire.

Au titre de ces efforts, vous avez pu voir toutes les mesures qui ont été prises pour pouvoir réduire le coût de la vie, maîtriser l’inflation dans notre pays.

Au titre de ces mesures, vous vous souviendrez qu’au plus fort de la crise de la covid 19, alors que tous les pays du monde étaient en récession et se trouvaient en dessous en terme de croissance, donc de 0%, la Côte d’Ivoire était l’un des pays à être resté dans le vert, à 2% de taux de croissance. Et cela, même si c’était en baisse par rapport aux 7 ou 8% auxquels nous étions habitués. Cela restait une performance au moment où tous les pays étaient dans le rouge.

Au-delà de cela, toutes les mesures ont permis de maîtriser le taux d’inflation qui dans notre pays, se situe autour de 5,4 et 5 ;7%. Quand certains pays voisins sont à 20% de taux d’inflation.

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A cela, si vous ajoutez ceux qui ne partagent pas le CFA comme monnaie, ils ont connu une dévaluation. Cela en a rajouté sur le coût de la vie qui pèse sur le pouvoir d’achat de leurs populations.

Je veux que nos concitoyens prennent conscience de tous les efforts que l’Etat fait pour pouvoir protéger leur pouvoir d’achat.

Ce qu’il faut noter, c’est que la crise ukrainienne qui est venue s’ajouter à la crise de la covid 19, a provoqué une flambée du cours du baril du pétrole. Mais là aussi, le pays a fait des efforts afin que cette augmentation du prix du baril du pétrole ne se ressente pas sur le consommateur final.

Globalement, quand on regarde, depuis le premier trimestre 2022, la subvention que l’Etat a apporté au secteur du pétrole est à plus de 700 milliards FCFA. L’Etat fait donc des efforts, il faut que nous en soyons conscients.

Si vous regardez autour de nous, nous sommes l’un des pays les moins chers. Je dirai même le pays le moins cher. Et tous ces efforts que l’Etat fait, c’est justement pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen ivoirien.

Vous évoquez le risque d’impact de cette augmentation sur le transport, mais c’est volontairement que le Super seul a été touché..

Ce sont ces efforts qui permettent justement de ne pas augmenter le prix du gasoil. Quand on parle de Transport, c’est le gasoil qui impacte le plus le transport.

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Mais n’oublions pas aussi le gaz butane qui est utilisé dans nos ménages et qui lui également est subventionné puisque nous parlons globalement de produits pétroliers.

Mais à ce niveau, nous n’avons pas eu d’augmentation. Le gouvernement veille à protéger le portefeuille du consommateur et de celui qui vit en Côte d’Ivoire.

Vous voyez, comme les Ivoiriens n’ont pas toujours cette notion de civisme en eux, on est tellement moins cher que cela a développé un trafic entre certains pays voisins et nous. Il faudrait que ceux qui se livrent à cette activité sachent que c’est l’argent de la Côte d’Ivoire qu’ils emmènent dans ces pays.

On le sait, les forces de l’ordre y travaillent. Il y a des Ivoiriens qui ont trouvé l’occasion de prendre notre carburant subventionné ici, pour aller le vendre dans des pays voisins où le prix est plus élevé.

Tout cela est bien la preuve que malgré les augmentations qu’il y a eu, le coût reste encore bas. Il est l’un des plus bas de la sous-région.

Vous me direz qu’il y a une légère baisse du prix du baril à l’international, c’est vrai que nous sommes loin des 100 dollars le brent auquel nous étions au plus fort de la crise, mais il faut noter qu’aujourd’hui, nous tournons autour de 80 dollars.

Pour revenir à la situation antérieure, il faudrait que le prix du baril descende au prix auquel il était avant, c’est-à-dire autour de 60-65 dollars.

Vous voyez bien que même s’il y a une baisse, elle reste encore supérieure au prix auquel le brent était au début de ce conflit russo-ukrainien.

Et à partir de ce moment-là, si on arrive à descendre à ce prix, cela pourrait se ressentir au prix à la pompe. Puisque le mécanisme que nous avons adopté est celui de nous aligner sur le prix du cours à l’international.

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Il y a certes une légère baisse, mais elle n’est pas suffisamment sensible, suffisamment substantielle pour nous permettre de revenir au prix antérieur.

Et enfin ce que je voudrais dire, c’est que le plus important, c’est de pouvoir assurer la continuité de la fourniture des produits pétroliers.

Cette augmentation nous permet, de pouvoir continuer à assurer la fourniture.

Dans bien des pays qui ont essayé, de maintenir leurs prix, vous avez souvent des ruptures de fourniture car il faut pouvoir payer les fournisseurs.

C’est très complexe. L’Etat fait tout pour assurer la continuité de la fourniture. L’Etat fait tout pour protéger le portefeuille du consommateur. L’Etat fait tout pour que toutes ses augmentations n’aient pas d’impact sur le citoyen à travers d’autres secteurs comme celui du transport.

Je souhaiterais que nous ayons cela à l’esprit. C’est un fait, le Super a augmenté, mais vous savez très bien que le Président de la république reste très soucieux du bien-être de ces concitoyens.

C’est pour cela que très tôt, ces mesures ont été prises. Et c’est avec beaucoup de fierté que nous avons constaté que c’est pratiquement un an après que certains pays, même développés, ont commencé à appliquer les mesures que le président Ouattara a prises pour la Côte d’Ivoire par anticipation. Notamment, les questions de plafonnement des prix des denrées de première nécessité.

Nous pouvons faire confiance au Président de la République. Toutes les dispositions sont prises pour que cette augmentation qui s’impose à nous en raison d’un contexte mondial, n’impacte pas de façon significative le portefeuille du citoyen ivoirien, de l’habitant de la Côte d’Ivoire. »

Written by Mohammed Ouattara

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