Le complexe Blue Rock non loin de la « rue Ministre » comprenant un restaurant, un bar karaoké, un espace plein air avec piscine, une discothèque et autres, le site d’Orca Déco et la pharmacie Riviéra 3 ont été démolis le mardi 26 juin 2018. Raison évoquée : ces sites sont mal situés et empêcheraient les eaux de circuler normalement. Démolition Riviéra 3.
Au gré de leur inexorable avancée, les caterpillars ont démoli les constructions les unes après les autres. Mais, ce ne sont pas que les habitations qui font les frais de la volonté de l’État d’en finir avec les inondations et leurs cortèges de morts. Des complexes hôteliers font aussi les frais de la détermination de l’Etat, et non des moindres.
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On ne le dira pas assez, l’on ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs. Le mardi 26 juin 2018, le célèbre complexe hôtelier Blue Rock et la pharmacie Riviéra 3 sont passés sous les dents des pelleteuses du ministère de la Salubrité. Le 16 juillet c’était au tour du site d’Orca Déco.
Avec la démolition de ces trois sites symboliques, parmi d’autres, ce sont des dizaines d’emplois qui sont ainsi détruits : gérants, serveurs, balayeurs, disc-jockey, managers, nettoyeurs des toilettes, gestionnaires des stocks, portiers, restauratrices, etc. Tout le personnel se voit donc mis à la rue en ces temps de vache maigre.
L’on se pose la question de savoir pourquoi les propriétaires de ses sites rasés sous leurs yeux n’ont pas osé lever le petit doigt pour une quelconque plainte ? Que cachent-ils ? Comment peut-on au, 21ème siècle détruire le bien d’autrui dans lequel il a investi des dizaines, voire des centaines de millions de francs CFA, sans que celui-ci n’émettre la moindre plainte, ne serait-ce que sur les réseaux sociaux ?
En définitive, l’on s’interroge sur la légalité des documents obtenus pour mettre en valeur ces hauts standings. Dans ce cas, que fait-on des fonctionnaires qui ont donné les autorisations ? Qu’attendent les autorités pour démanteler ce réseau de fonctionnaires corrompus ?
Karina Fofana
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