Procès Bombardement de Bouaké: voici les ministres français devant le juge ce 12 avril 2021

Jean-Pierre Raffarin et trois ministres sont attendus ce lundi 12 avril 2021 au procès du Bombardement de Bouaké.

Le procès du bombardement du camp militaire français de Bouaké en Côte d'Ivoire, en 2004, qui avait fait dix morts, entre dans sa troisième et dernière semaine ce lundi devant la Cour d'assises de Paris. Seront entendus comme témoins les responsables politiques français de l'époque : le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et trois ministres.

C'est une affaire sur laquelle planent encore des zones d'ombre. En particulier sur un épisode survenu au Togo, dix jours après l'attaque. Un groupe d'hommes est arrêté, parmi lesquels, soupçonnent les Togolais, se trouvent les pilotes. À raison pour au moins l'un d'entre eux. Alertés, ni le ministère de l'Intérieur de , ni la Défense de , ni les Affaires étrangères de ne donnent suite, et les suspects sont libérés.

Pour , avocat de la majorité des parties civiles, cet épisode montre une entente au plus haut niveau pour que les pilotes échappent aux mains de la justice. C'est l'élément clé de sa thèse : le bombardement serait une « manipulation française qui a tourné à la bavure ».

LIRE AUSSI : Procès bombardement Bouaké : le général Poucet fait les éloges de Gbagbo, « un homme intelligent et cultivé »

Il l'a redit il y a quelques mois sur l'antenne de RFI : « Les autorités françaises du gouvernement de l'époque ont absolument tout fait, de manière concertée, organisée, et c'est pas moi qui le dit, c'est la juge d'instruction, pour que l'enquête judiciaire ne puisse pas prospérer depuis 2004, et ça a continué par la suite. Ce que je démontre c'est qu'ils ont tout fait pour qu'on ne puisse pas arriver à tirer le fil. »

LIRE AUSSI : Dubaï Business Awards : Eunice Zunon, prix de meilleure la « Promotrice du rire »

Les autres avocats restent sur la version d'une responsabilité ivoirienne, mais sur cet épisode togolais, ils demandent la « vérité » aux ministres. Quoi qu'il en soit, dans son ordonnance de février 2016, la juge d'instruction Sabine Khéris a estimé que s'il n'existe pas « d'éléments permettant de mettre en cause les hautes autorités de l'État […] tout a été orchestré afin qu'il ne soit pas possible d'arrêter, d'interroger ou de juger les auteurs biélorusses du bombardement ». LIRE LA SUITE

Written by Christian Binaté

Procès bombardement Bouaké : le général Poucet fait les éloges de Gbagbo, « un homme intelligent et cultivé »

Terrorisme : la Côte d’Ivoire et le Burkina passent à l’action