Bombardement de Bouaké en 2004 : L'avocat des familles de victimes françaises, Jean Balan crie au complot contre Laurent Gbagbo.
Alors que le procès par contumace d'un pilote biélorusse et de son copilote ivoirien débutera le 17 mars 2020, le mystère du bombardement de Bouaké (Côte d'Ivoire) en 2004 reste entier : qui a ordonné cette opération, qui a tué neuf soldats français et dans quel but ? Interrogé, l'avocat des familles de victimes françaises, Jean Balan, auteur du livre « Crimes sans châtiment » paru le 30 janvier 2020 aux Éditions Max Milo, répond.
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il savait pertinemment que ce n'était pas Gbagbo qui avait donné l'ordre
« Ce n'est pas moi qui le pense, c'est absolument tous les protagonistes, y compris Chirac. Même dans le dossier, il résulte totalement que, dès le début, absolument dès le début, il savait pertinemment que ce n'était pas Gbagbo qui avait donné l'ordre. Ce qui est absolument sûr, c'est que les autorités françaises du gouvernement de l'époque, elles ont absolument tout fait d'une manière concertée, organisée. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la juge d'instruction qui le dit. Elles ont fait en sorte que l'enquête judiciaire ne puisse pas prospérer depuis 2004, et ça a continué par la suite. Et dans ces conditions-là, on a été toujours empêché de prendre le fil pour voir qui a été le donneur d'ordre.
Et Dominique de Villepin, pendant des années, il parle avec son cynisme habituel, c'est-à-dire que lui ne sait rien, il ne sait même pas que la Côte d'Ivoire existe », a déclaré l'avocat des familles de victimes françaises, Jean Balan.
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« Je ne peux pas démontrer que ce sont eux qui ont manipulé. Ce que je démontre, c'est qu'ils ont tout fait pour qu'on ne puisse pas arriver à tirer le fil. L'intérêt, il est très simple, ils voulaient se débarrasser de Gbagbo, et il fallait un prétexte à un moment donné. À la fin de mon livre, tout est clair, c'est une note approuvée par le président Chirac, écrite par son chef d'état-major Georgelin, où il est dit absolument très clairement qu'il faut expliquer à Soro et à Ouattara – Soro étant le chef des rebelles – que la meilleure manière de se débarrasser de Gbagbo, termes utilisés par eux, ce sont les élections ».
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