L'ONU a choisi de mettre les points sur les « i » dans l'affaire des militaires ivoiriens arrêtés au Mali et le bras de fer entre Ouattara et Assimi Goïta.
Le couperet des Nations Unies est lourdement tombé. Par courrier (ci-dessous) en date du 22 juillet 2022, la Minusma a choisi de mettre les points sur les « i » dans l'affaire des 50 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet à Bamako-Sénou.
Ainsi, d'une part, elle désavoue Olivier Salgado et apporte de l'eau au moulin des autorités militaires maliennes qui l'ont expulsé du territoire national.
L'ex-porte-parole de la Minusma s'est découvert un trouble-fête qui, par ses « affirmations tendancieuses et inacceptables », a tenté, « sans aucune preuve », de faire le jeu des adversaires du régime malien dans l'affaire.
D'autre part, la Minusma confond, dans sa version des faits, les autorités ivoiriennes. Un contentieux, le « téléphone gâte » qui a mis aux prises Alassane Ouattara et l'ancien Premier ministre Boubou Cissé, a été étouffé, en janvier 2022, parce que les autorités militaires maliennes ont accepté de mettre de l'eau dans leur gnamakoudji (jus de gingembre).
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Mais alors que la levée des sanctions économisues et financières de la Cedeao contre le Mali devait participer à décrisper le climat particulièrement tendu entre la Côte d'Ivoire et son voisin, cette affaire louche au parfum d'opération barbouze vient crisper l'atmosphère.
Elle participe, de ce fait, à rendre inaudible la déclaration de Ouattara en Afrique du Sud: « Le Mali est un pays ami; et il n'est pas question pour nous de nous engager dans une quelconque campagne de déstabilisation ».
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C'est pourquoi, après des injonctions de « libération sans délai » des militaires et des menaces à peine voilées, le pouvoir ivoirien, dans ses petits souliers, fait maintenant profil bas, mettant aussi de l'eau dans son gnamakoudji.
Il a quitté le champ des intimidations pour compter maintenant sur la diplomatie des présidents Faure E. Gnassingbé du Togo et Macky Sall du Sénégal pour une issue heureuse à la crise.
F. M. Bally
