Les Lions indomptables du Cameroun, ce samedi 29 janvier 2022, ont battu la surprenante équipe de Gambie en quart de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), à Douala.
Le pays hôte s’est qualifié pour les demi-finales de la CAN 2021 grâce au Lyonnais Karl Toko Ekambi, auteur d’un doublé qui permet aux coéquipiers de Vincent Aboubakar de se hisser dans le dernier carré. Il marque ainsi ses 4e et 5e buts dans la compétition
En demi-finale, le Cameroun affrontera un adversaire de calibre bien supérieur : le vainqueur du quart de finale entre l’Égypte
Le Cameroun a donc bien tenu son rang d’ultra-favori dans ce match, face à une équipe gambienne qui disputait la toute première CAN de son histoire. Valeureux, les Gambiens ont tenu une mi-temps face aux offensives des Lions indomptables. Mais le match a été à sens unique, avec 18 tirs côté camerounais, contre seulement 2 du côté des Scorpions gambiens dans un tournoi promis grandiose.
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Mais depuis le début de la compétition, la CAN enchaîne drame, crises et polémiques. Victime d’une campagne de dénigrement orchestrée par plusieurs journalistes européens et africains, le Cameroun quintuple champion d’Afrique est devenu « l’ennemi juré » de plusieurs admirateurs du ballon rond en Afrique.
Le stade d’Olembé d’abord, qui porte aussi le nom de Paul Biya, le président du pays depuis près de quatre décennies, semble maudit.
Des retards dans sa construction avaient contribué à la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de délocaliser l’édition 2019 du Cameroun en Egypte. Puis, le 24 janvier, lors des huitièmes de finale entre les Lions indomptables et les Comores (2-1), « la grande fête du foot africain », selon l’expression utilisée par les officiels, tourne à la tragédie. Ce soir-là, huit personnes, dont un enfant et deux femmes, sont tuées sur le bitume de l’arène, piétinées dans une bousculade près de la porte Sud.
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Hors de danger, mais pas encore remis du traumatisme de cette bousculade, une victime qui a requis l’anonymat au micro de France 2024, se souvient : « Lorsque ça s’est passé, on m’a marché dessus, j’avais le ventre au sol et il y avait les gens qui marchaient sur moi, j’étais étouffé ».
Le drame soulève désormais de nombreuses interrogations notamment sur la responsabilité de la sécurité à l’entrée du stade d’Olembe. Moussa Njoya, l’ami d’une victime, souhaite que justice soit faite : « Presque chaque fois que les lions ont joué à Yaoundé, elle avait toujours été au stade. C’est un choc, c’est un choc, surtout qu’on a l’impression qu’il y avait tous les moyens pour éviter cela. C’était pas une fatalité, c’était pas quelque chose d’imprévisible ».
Suite à ce drame, rappelons que la Confédération africaine de football (CAF) a prononcé la délocalisation jusqu’à nouvel ordre des matchs prévus à Olembe, à commencer par le quart de finale prévu dimanche entre le Maroc et l’Egypte, déplacé au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé.
