Pourquoi, lors du coup d'Etat au Burkina Faso et à la tribune de l'Onu, la France a subi les foudres de la révolte africaine. Une analyse de Nathalie Yamb.
Casting d'une révolte africaine: La France ciblée ? Cliquez pour écouter le décryptage de Nathalie Yamb:
Samedi soir, des manifestants ont incendié une guérite devant le siège de l'ambassade de France à Ouagadougou, et saccagé une partie de l'Institut français à Bobo-Dioulasso (Ouest) et celui de Ouagadougou.
Les manifestants accusaient la France de « protéger » Damiba. Cette position des manifestants s'étaient renforcée quand le capitaine Ibrahim Traoré avait déclaré que Damiba se serait réfugié à la base militaire française à Ouagadougou, afin de préparer une contre-offensive.
Ces informations avaient été démenties formellement par la France qui a également condamné « avec la plus grande fermeté », les violences intervenues contre ses « emprises diplomatiques au Burkina Faso », dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères.
Pour sa part, l'Unité d'action syndicale du Burkina Faso (UAS), regroupant six centrales syndicales et 17 syndicats autonomes, a exigé mardi, dans une déclaration, le départ des troupes françaises du Burkina Faso.
« Le coup d'État du 30 septembre 2022, avec l'annonce d'une implication de la France pour soutenir le président déchu, a bénéficié d'un soutien populaire », a déclaré l'Unité d'action syndicale, qui a salué « l'expression claire du sentiment anti-impérialiste de notre peuple, en particulier sa jeunesse ».