La Côte d’Ivoire est située à la frontière du Mali et du Burkina Faso, deux pays qui sont en proie à une insurrection jihadiste depuis plusieurs années.
Cette situation a suscité des craintes de voir la Côte d’Ivoire devenir à son tour une cible des groupes terroristes. Cependant, depuis plusieurs mois, la situation semble s’être stabilisée dans le nord de la Côte d’Ivoire. Les attaques jihadistes se sont raréfiées et la population a retrouvé un certain calme.
Dans son récent dossier sur le sujet, l’International Crisis Group souligne même que la Côte d’Ivoire n’a pas subi d’attaque majeure depuis le début de l’année 2022. Pour l’expliquer, le rapport du Crisis Group insiste sur les réformes profondes des autorités ivoiriennes dans le domaine de la sécurité. Un mouvement engagé après les attaques de Grand-Bassam et de Kafolo qui avaient durablement marqué l’opinion ivoirienne.
Des réformes profondes dans le domaine de la sécurité
En 2021, le gouvernement ivoirien a créé une nouvelle force de sécurité, la Force de Défense et de Sécurité (FDS), chargée de la sécurité du nord du pays. Cette force, composée de 5 000 hommes, est déployée dans les zones frontalières avec le Mali et le Burkina Faso.
En parallèle, le gouvernement a renforcé les capacités des forces armées ivoiriennes. Il a notamment acheté de nouveaux équipements militaires et formé les soldats aux techniques de combat contre les groupes terroristes.
Un accompagnement économique des communautés
L’approche sécuritaire des autorités ivoiriennes s’accompagne également d’un accompagnement économique des communautés du nord du pays.
LIRE AUSSI: Soro refuse de négocier son retour à Abidjan avec Ouattara ? : sa réponse au gouvernement ivoirien
Le gouvernement a débloqué un budget de 33 milliards de francs CFA pour soutenir les populations de cette région. Ces fonds sont destinés à financer des projets de développement économique, tels que la construction d’infrastructures ou la création d’emplois.
Des résultats encourageants
Ces réformes semblent avoir porté leurs fruits. Depuis le début de l’année 2022, la Côte d’Ivoire n’a pas subi d’attaque majeure. Cette situation contraste avec la situation de ses voisins du Mali et du Burkina Faso, qui ont connu une année 2022 particulièrement meurtrière.
Les autorités ivoiriennes ont bien conscience que la menace jihadiste reste présente. Elles continuent donc à renforcer leurs capacités militaires et à soutenir les populations du nord du pays.
La réussite de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le terrorisme est un exemple encourageant pour les autres pays de la région. Elle montre qu’il est possible de contenir la menace jihadiste en combinant une approche sécuritaire et un accompagnement économique des populations.
