« La corruption a la vie dure en Côte d'Ivoire… » une analyse de Jean Bonin, ex-vice-président du FPI du président Affi N'Guessan.
Les gouvernements se suivent et restent impuissants face au fléau du racket sur les routes. La corruption est devenue un sport national dans notre pays.
Dès lors, ils sont nombreux ceux qui veulent intégrer l'administration publique et en particulier la police, la gendarmerie, la douane, les impôts ou le trésor public en raison de ce qu'ils pourront y gagner de l'argent… en vitesse.
Qu'est-ce justifie qu'un fonctionnaire qui reçoit mensuellement un salaire doive monnayer des services qui devraient normalement être gracieusement effectuées. En effet, il n'est pas rare que les usagers soient contraints d'intéresser personnellement des agents administratifs pour avoir la garantie qu'un document officiel leur sera délivré dans les délais requis.
Le gouvernement, sur la question de la lutte contre la corruption, est complètement dépassé. Et ce ne sont pas les quelques opérations coup de point, abondamment médiatisées, qui mettront fin à ces pratiques qui ternissent l'image du pays.
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Tant qu'à médiatiser des événements, je propose que les cas avérés de corruption, de rackets et de détournements de deniers publics fassent périodiquement l'objet de procès publics, télévisés et diffusés en direct. Une telle initiative aurait le double effet d'exposer publiquement les délinquants concernés, ce qui aurait un effet dissuasif sur ceux qui envisageraient d'en faire autant et rassureraient les populations que l'Etat a réellement pris par les cornes le taureau de l'incivisme.
Évidemment, d'autres solutions alternatives existent pour lutter contre la corruption. Cependant, celles que je propose ont l'avantage de pouvoir être rapidement mises en œuvre et n'ont aucune incidence financière supplémentaire significative pour la collectivité.
Notre pays construit de belles infrastructures. C'est bien.
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À présent, il est temps de déconstruire cette mentalité de voleurs et de tricheurs qui gangrène chaque jour un peu plus notre pays, à tous les niveaux de l'Etat. C'est à ce prix que nous deviendrons, un jour, un pays développé. Trop c'est trop.
