Polémique autour des contraventions dressées par la police municipale : racket ou abus de pouvoir ?

Police municipale d'Abengourou lors de la fête des Ignames le 22 mars 2024
Police municipale d'Abengourou lors de la fête des Ignames le 22 mars 2024 © Crédit photo DR

Jean Bonin s'attaque à la pratique courante de la police municipale de dresser des contraventions pour les infractions au code de la route.

M. Bonin martèle que la police municipale n'a pas la qualité d'agent de police judiciaire et ne dispose donc d'aucune prérogative en matière de verbalisation des infractions routières. Il appuie son argumentation sur le décret n° 2015-101 du 18 février 2015, précisant que les missions de la police municipale se limitent au maintien du bon ordre et de la sécurité publique.

L'expert dénonce également le montant exorbitant des amendes infligées par les mairies, soulignant l'absence de base légale pour de telles sanctions. Il prend l'exemple de Bingerville où le défaut de présentation de la carte grise est puni d'une amende de 22.500 FCFA, une somme exorbitante par rapport au SMIG ivoirien.

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M. Bonin interpelle le Premier ministre, le président de la HABG, le ministre de l'Intérieur et d'autres autorités, les exhortant à mettre fin à ce qu'il qualifie de « désordre » et de « racket ». Il souligne l'impact négatif de ces pratiques sur les populations déjà fragilisées par la cherté de la vie.

Cette sortie de Jean Bonin relance le débat sur la question de la police municipale en Côte d'Ivoire et de ses prérogatives. La nécessité d'une clarification juridique et d'une meilleure harmonisation des pratiques semble s'imposer pour garantir l'équité et le respect des droits des citoyens.

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Written by Christian Aka

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