Présidentielle 2025: Simone Gbagbo à Bondoukou, « l’arbitre des élections n’est pas souverain »

Simone Gbagbo à Bondoukou lors de la fête des libertés 2024 le 4 mai
Simone Gbagbo à Bondoukou lors de la fête des libertés 2024 le 4 mai © Crédit Photo SerCom MGC

A Bondoukou le samedi 4 mai dans le cadre de la fête des libertés 2024, Simone Gbagbo s'est prononcé sur la présidentielle de 2025.

Les lampions se sont éteints ce samedi 4 mai 2024 sur la fête des libertés 2024 qui s'est déroulée à Bondoukou. Commencée le jeudi 2 mai avec l'arrivée dans la capitale du Zanzan de la Présidente du parti, elle aura tenu toute la région en haleine par diverses activités jusqu'au meeting de clôture où une cinquantaine de bâches étaient dressées pour recevoir les militants et sympathisants venus de toutes les régions du District du Zanzan et des autres localités du pays.

Objectif, entendre la Présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC) s'adresser à Bondoukou, au pays et au monde. Et cela n'a pas manqué. « En plus des questions relatives à l'économie agricole, nous avons des défis politiques à relever. Je persiste à dire que le système électoral actuel pose beaucoup de problèmes. Il n'est pas crédible. Vous conviendrez avec moi que l'arbitre des élections n'est pas souverain », a-t-elle dit en pointant la nécessité de reformer la CEI en sortant les partis politiques de ses organes. « Il nous faut une CEI indépendante des partis politiques ».

Soulignant l'urgence pour le gouvernement d'ouvrir des discussions franches et inclusives avec l'opposition et les forces vives de la Nation en vue de trouver des réponses consensuelles pour des élections justes, inclusives et transparentes. « Je lance un appel à l'union pour mener le combat des reformes électorales ; union de la gauche, union de toutes les forces vives de la Nation. Cette dynamique doit s'engager dès maintenant. Unis, nous serons plus forts. Je le répète : unis, nous sommes plus forts » !

La rédaction vous conseille

Cette seconde édition de la fête des libertés a mobilisé plusieurs partis politiques partenaires. Georges EZALEY, Vice-Président du PDCI-RDA, représentait le Président Tidjane THIAM. « Le Président du PDCI-RDA me charge de vous confirmer qu'il entend poursuivre les échanges avec vous pour travailler ensemble. Il est vital que la Côte d'Ivoire ait une opposition forte… Le PDCI soutient le MGC dans sa position sur la cartographie électorale », a-t-il avancé, en soutenant que le dialogue avec le MGC sera intensifié dans les semaines à venir.

BOGA Sako Gervais, Président de la FIDHOP, s'est demandé comment imaginer une fête des libertés sans la société civile. « Il n'y a pas que les partis politiques qui font la démocratie », a-t-il soutenu avant de formuler un souhait. « Si Dieu vous bénissait, mettez en place des institutions crédibles et des gouvernements réduits. On a des gens au pouvoir qui vivent trop bien et le peuple qui souffre ».

Charles Blé GOUDÉ, Président du COJEP, a déclaré que « certains ont le mortier et d'autres, le pilon. A quoi sert un mortier sans le pilon ? C'est pourquoi je m'associe à cet appel. Vous devant, nous à côté, nous sommes rassurés parce que celui qui a pour ami le singe, ne craint pas que sa canne soit bloquée dans les branches. Nous sommes avec vous ».

Le FPI était représenté par ADAHÉ Yao Joseph, le RPP par Boussou N'DA , Le MFA par KONET Adama, le GPS par Yao KOUMAN et le Mouvement Engagement Citoyen de Côte d'Ivoire, par son Président EBRIN Yao Rémi. ICONE, le parti politique créé par le regretté Jean-Yves DIBOPIEU, était lui aussi à cette célébration avec une délégation conduite par MAYOBO Yves. Pulchérie GBALET, qui était en route pour être présente à Bondoukou, a eu des soucis avec son véhicule. Elle a donc dû rebrousser chemin à Akoupé.

Selon la Présidente Simone EHIVET GBAGBO, les populations vivant en Côte d'Ivoire doivent rebâtir l'harmonie entre elles afin de redémarrer l'œuvre de reconstruction qui passe par une réconciliation de la nation ivoirienne. « Cette œuvre de reconstruction passe aussi par la maîtrise du domaine agricole qui reste l'un des secteurs les plus porteurs de l'économie nationale. C'est pourquoi le thème que nous avons retenu pour la deuxième édition de la fête des libertés est : ‘' Dynamisation de l'économie agricole et Libertés'' … Sans la transformation par nous-mêmes de nos produits, il nous sera difficile de sortir de la crise du cacao, du café, de l'hévéa, du coton et de l'anacarde que vous, nos producteurs, vendez souvent à perte. Vous êtes ainsi condamnés à subir le diktat des spéculateurs et à demeurer dans la pauvreté ».

A l'exemple du séminaire de la veille, elle a donné plusieurs exemples sur la transformation des produits locaux et comment elle peut assurer la sécurité alimentaire tout en suscitant la création de jeunes entrepreneurs.

La troisième édition de la Fête Des Libertés aura en 2025, à Abidjan.

Les derniers articles sur YECLO

Written by Colombe Blanche

Blé Goudé au concert de Soum Bill au Sofitel Hôtel Ivoire le 4 mai 2024

Soum Bill fait libérer en zouglou Blé Goudé au Sofitel Hôtel Ivoire : vidéo

Simone Gbagbo à Bondoukou lors de la fête des libertés 2024 le 4 mai

2025, à Bondoukou, Simone Gbagbo lance un nouveau défi au RHDP