A l'issue du CNS du 9 avril 2020, le port du masque a été déclaré obligatoire » en Côte d'Ivoire en veillant à leur disponibilité et leur gratuité.
COVID-19. Le Gouvernement ivoirien est bel et bien engagé dans la lutte contre la pandémie. S'il n'a pas jeté l'éponge, il tâtonne. Et son plan paraît peu lisible dans l'ensemble, sacrifiant aux effets d'annonce. Ainsi, à l'issue du Conseil national de sécurité du 9 avril 2020, le port du masque a été déclaré obligatoire « en veillant à leur disponibilité et leur gratuité ».
Or, il y a pénurie de masques et ceux qui sont dans les rues, les marchés ou les officines sont en vente à des prix de plus en plus excessifs. C'est maintenant que l'État pense à faire des commandes de masques et sollicite la participation des industries locales pour approvisionner le marché. Il a donc mis la charrue devant les bœufs.
Mais le Gouvernement est beau joueur. Non seulement il se félicite de l'exécution d'une mesure, le confinement d'Abidjan, qui donne des résultats mi-figue mi-raisin, mais il choisit de donner l'illusion du père Fouettard. Face à la crise de confiance, le Gouvernement entend jouer les croque-mitaines. Il reste évasif sur les mesures de représailles et prévoit, seulement pour la forme, « le paiement d'amendes ou l'imposition de sanctions » aux contrevenants.
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Au milieu du méli-mélo, il faut néanmoins faire un ban au Gouvernement. Après la théâtralisation des dons du Premier ministre et d'autres autorités comme le vice-président de la République, l'État commence maintenant par le commencement: l'organisation et la centralisation des moyens pour mettre fin au désordre.
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Un fonds de solidarité d'une dotation de 20 milliards de nos francs a été créé pour la distribution des vivres et non vivres aux populations dites vulnérables, « dès la semaine prochaine ». L'État reprend, sur les velléités propagandistes, son rôle régalien et c'est à son honneur.
