Côte d’Ivoire: Guikahué réclame « une CEI inspirant la confiance »

La rentrée politique de la délégation du Pdci-Rda Royaume Uni a eu lieu le samedi 28 septembre 2019 à Londres en présence de Maurice Kakou Guikahué.

Au cours de cette rentrée politique à , a fait un historique de la situation socio-Politique de la Côte d'Ivoire.

La situation socio-Politique de la Côte d'Ivoire est caractérisée par une crise qui a débuté par le boycott actif meurtrier, organisé par le Front Républicain lors de l' élection présidentielle de 1995; la deuxième élection après le retour du Pays au multipartisme en 1990. Depuis lors, aucune élection présidentielle concurrentielle n'a été pacifique et cela est attesté par le coup d'Etat en décembre 1999, la rébellion armée de 2002 et la crise post électorale, muée en une guerre civile en 2010, avec sa cohorte de 3.000 morts, selon l'ONU.

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Pour mémoire, seule l'élection présidentielle d'octobre 2015, non concurrentielle car elle a été marquée par la non participation du et le soutien du au candidat du RDR, dans le cadre du , celle là n'a donné lieu à aucune crise post électorale meurtrière.
Mais, dès que l'élection est redevenue concurrentielle( élections municipales et régionales d'octobre 2018), l'on a enregistré au moins 5 morts, selon les chiffres officiels. De ce qui précède, nonobstant la gouvernance actuelle du pays dont nous parlerons au moment opportun, la dévolution du pouvoir présidentiel qui a toujours été conflictuelle donc l'une des causes sinon la cause principale des crises en Côte d'Ivoire, cristallise encore les tensions.

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Après le boycott actif de 1995, maîtrisé par le Président Henri KONAN BEDIE, celui-ci sera l'objet d'un coup d' Etat militaire le 24 décembre 1999, à 10 mois de l'élection présidentielle d'octobre 2000. Ce coup d'Etat a profité au Général Robert GUEI qui s'est installé au pouvoir sans passation de charges. Le Général Robert GUEI perdra son pouvoir sous la pression de la rue après l'élection de 2000. Le Président , élu en 2000, s'installa sans aucune passation des charges. Cette même situation se répéta après l'élection d'octobre 2010, organisée par le Président sortant Laurent GBAGBO et qui se solda par une crise militaire. Aucune passation des charges n'eut lieu entre Laurent GBAGBO et son successeur , l'actuel Président de la République de Côte d'Ivoire.

La problématique majeure est de savoir comment mettre fin à ce cycle pour que la Côte d'Ivoire rentre dans une ère post électorale pacifique avec passation des charges à la présidence de la République. Que fait le PDCI-RDA pour une élection concurrentielle démocratique, juste, pacifique, sans mort d'hommes ? Que fait le PDCI RDA pour que cette élection concurrentielle puisse déboucher sur une passation en bonne et due forme des charges entre le Président sortant et le Président entrant pour assurer la stabilité du pays, préalable à tout développement intégral?

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Telle est la vision du PDCI- RDA et de son Président Henri KONAN BEDIE, à l'orée de l'élection présidentielle d'octobre 2020. Deux actions majeures doivent être menées et le PDCI-RDA s'y attelle.

1- La première action est externe: assurer une réconciliation véritable entre les fils et filles du pays, mettre en place une Commission Électorale Indépendante( ),véritablement Indépendante et faire baisser les tensions sur le terrain.

1-1- Assurer une réconciliation véritable:
Cette réconciliation consiste en des règlements des différends entre les hommes politiques afin que ceux-ci puissent drainer à leur tour, leurs militantes, militants, sympathisantes et sympathisants. Cet acte posé par le Président Henri KONAN BEDIE, en 2005, en direction du Président Alassane OUATTARA du RDR, vient d'être repris en juillet et août 2019 en direction du Président Laurent GBAGBO du FPI et Charles BLÉ GOUDÉ du ; le Président Henri KONAN BEDIE étant du reste en harmonie avec le SORO Kibafory Guillaume. Ce processus de réconciliation nationale nécessite un soutien fort de tous les acteurs et des personnes de bonne volonté. C'est le sens de cette plateforme non idéologique des formations politiques, des organisations de la société civile, ainsi que des personnes de bonne volonté initiée par le Président Henri KONAN BEDIE et mise en place depuis le 1 er août 2019.

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1-2- Mettre en place une CEI véritablement indépendante.
Suite à la plainte de l' consécutive à la crise post électorale de 2010, la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples( CADHP), dans un arrêt en date du 18 novembre 2016, a ordonné à l'Etat de Côte d'Ivoire, de modifier la loi relative à la Commission Électorale Indépendante afin de mettre en place un organe, indépendant, impartial et neutre conforme aux standards démocratiques internationaux. Le Gouvernement n ‘a daigné, en guise de réponse, que de toucher à la recomposition de cet organe qui, dans sa mouture proposée par le Gouvernement est plus que déséquilibrée: sept (7) représentants du Parti au pouvoir contre cinq (5) pour les Partis de l'opposition, à la Commission centrale.

Maurice Kakou Guikahué à londres

Quatre (4) représentants du Parti au pouvoir contre trois (3) représentants des Partis de l'opposition dans les Commissions Locales, sans la présence de représentant de la Société civile à ce niveau très important de la gestion du processus électoral. C'est le combat que le PDCI-RDA et ses alliés de la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix( CDRP), le FPI et ses alliés de Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), ainsi que des ONG telle que APDH, mènent actuellement afin d'aboutir à une CEI équilibrée dans sa composition, indépendante, impartiale, neutre, dotée d'un pouvoir de police et d'une autonomie financière.

En bref, il faut une CEI responsable inspirant confiance et dont les décisions puissent être acceptées par tous afin de garantir une période post électorale pacifique.

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1-3- Baisser les tensions sur le terrain par:
– la fermeture des sites d' ;
– le désarmement de tous ceux qui détiennent illégalement des armes en Côte d'Ivoire ;
– le règlement des conflits fonciers, conformément aux dispositions contenues dans la loi sur le Foncier rural adoptée en 1998 par tous les partis politiques ;
– la lutte contre la fraude sur la nationalité ivoirienne;
– la prorogation, d'une durée de deux (2) ans, de la validité des Cartes Nationales d'Identité arrivées à expiration, dès juin 2019 ; à l'effet de permettre aux six (6) millions de nouvelles personnes, éligibles à la détention de ces pièces, de s'en procurer pour effectuer leurs formalités d'inscription sur la liste électorale à réviser ».
Ce sont ces actions minimales sur lesquelles le Président du PDCI-RDA a interpellé le Gouvernement, le 27 juin 2019, lors de la dernière réunion du Bureau Politique du Parti.
2- La deuxième action est interne. C'est la préparation du terrain pour transformer nos nombreux militants en électeurs».

Written by Maurice Kakou Guikahué

Secrétaire exécutif du PDCI-RDA

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