Le Rassemblement pour la Côte d'Ivoire (RACI) réuni le samedi 1er septembre 2018 à sa permanence sise à Abidjan-Cocody a examiné la situation socio-politique du pays.
Au terme de cette réunion du Bureau du Président élargie, le communiqué suivant a été produit relativement à la vie de la nation :
I – De la réconciliation nationale et de l'Etat de droit
Le RACI salue l'ordonnance présidentielle portant amnistie des crimes et délits liés à la crise post-électorale de 2010 et se réjouit de la libération subséquente des prisonniers politiques de tous bords. En outre, le RACI note avec satisfaction une amélioration du discours politique davantage marqué par le rejet de thèses ethnocentristes, xénophobes et exclusionnistes au profit de celles plus inclusives et plus pacifistes. Toute chose conforme à son communiqué produit le 17 août 2018.
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Le RACI encourage donc l'ensemble de la classe politique a demeurer sur cette voie. À cet effet, le RACI note avec intérêt la proposition faite par plusieurs partis de la mise en place d'une plateforme politique incluant toutes les forces soucieuses d'une Réconciliation sincère et d'un véritable État de droit dans notre pays. Le RACI adresse ses félicitations et ses encouragements à Son Excellence Guillaume Kigbafori Soro qui mieux que tout autre acteur politique ivoirien a été le catalyseur de ce vent de Pardon, de Réconciliation et d'apaisement qui souffle depuis peu sur la Côte d'Ivoire.
Toutefois au chapitre de la Réconciliation et de l'État de droit, le RACI note des insatisfactions. En premier lieu, il déplore la confiscation du corps de Soro Kognonhon assassiné le 7 juillet dernier à Korhogo par des individus identifiés. Le tribunal de Korhogo qui avait mis aux arrêts les criminels et mis le corps de Soro Kognonhon à la disposition de la famille a été dessaisi du dossier. Depuis lors, la procédure baigne dans une opacité totale. La famille aussi bien biologique que politique se retrouvant de ce fait dans l'incapacité de faire le deuil et dans l'ignorance de l'effectivité de la détention des assassins.
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En conséquence de cette situation relevant du déni de l'État de droit, le RACI se réserve le droit d'user de toutes les voies et tous les moyens légaux en vue d'un dénouement juste de ce dossier. Toujours au titre des insatisfactions, le RACI note que la réforme de la Commission Électorale Indépendante souhaitée par l'écrasante majorité de la classe politique tarde à prendre forme.
Le RACI estime que c'est une Commission Electorale Indépendante reformée qui devrait organiser les élections locales à venir. Ceci aura le mérite de décrisper le jeu politique et donner des assurances aux ivoiriens à deux ans des élections présidentielles capitales pour le pays.
II – De la situation sociale
Le RACI constate qu'en dépit de la croissance économique annoncée satisfaisante et des efforts déployés par le Chef de l'État dans le sens d'une amélioration des conditions de vie des ivoiriens, ceux-ci continuent de vivre dans la précarité et la pauvreté. Le RACI est d'autant plus inquiet que le dernier rapport de l'Union Européenne sur la Côte d'Ivoire confirme ce mal-être social.
La cherté de la vie, les déguerpissements de populations économiquement vulnérables et l'exode massif de jeunes ivoiriens vers l'Europe n'en sont que la confirmation. Concernant justement la diaspora ivoirienne sans cesse croissante, le RACI note son mécontentement relativement à la non prise en compte de ses préoccupations socioéconomiques. Le RACI note la récurrence des affrontements très souvent à caractère intercommunautaire liés au foncier rural et déplore l'impuissance des pouvoirs publics à trouver une solution définitive et satisfaisante à cette lancinante question.
III – Perpectives
Au vu de tout ce qui précède et vu l'urgence d'une analyse plus approfondie de la vie du mouvement et de celle de la nation, la réunion du Bureau du Président du RACI élargie décide de la tenue de son Conclave annuel les 17 et 18 novembre 2018 à Abidjan. Pour ce faire, le mouvement interpelle tous les coordinateurs RACI sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger quant à la nécessité d'une redynamisation des structures de base et d'une mobilisation des membres en vue du succès dudit Conclave. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire ! Fait à Abidjan, le samedi 01 septembre 2018.
Président exécutif national du RACI