ACTUALITES SHIJIAZHUANG, 10 juin 2020 (Yeclo avec Xinhua) — « Je ressens une grande joie quand nos amis africains nous montrent de la reconnaissance, notamment lorsqu'ils lèvent leur pouce en l'air en direction des médecins chinois lorsque nous leur apprenons à utiliser les respirateurs », confie Du Quansheng en évoquant son expérience d'un mois de lutte contre la pandémie du COVID-19 en Afrique.
M. Du, âgé de 41 ans, est directeur adjoint de l'unité de soins intensifs de l'hôpital populaire du Hebei, et membre de l'équipe d'experts médicaux chinois envoyée dans trois pays africains, la République démocratique du Congo, la République du Congo et Sao Tomé-et-Principe.
« Je suis très fier d'aider quand ma patrie en a besoin », a déclaré M. Du, « Je me suis inscrit dans un premier temps pour faire partie des équipes médicales qui ont été envoyées à Wuhan pour combattre le COVID-19, mais finalement cela n'a pas abouti pour de multiples raisons. »
« Cette fois, ma famille a mis de côté ses inquiétudes, et m'a soutenu pour ce voyage en Afrique. »
Le 12 mai, l'équipe est arrivée d'abord en République démocratique du Congo. « A notre arrivée, nous nous sommes principalement préoccupés des conditions du dépistage et du traitement. »
Il était clair pour lui que la pénurie de fournitures médicales et de ressources humaines constituaient la plus grande difficulté dans ces pays africains face au coronavirus.
Prenons l'exemple de Sao Tomé-et-Principe. Sur une population totale de 204.000 personnes, près de 500 cas confirmés ont été signalés selon un bilan établi le 7 juin, sans parler des cas asymptomatiques en raison de la limite des capacités de dépistage.
Apprendre au personnel médical local à utiliser les respirateurs et partager ses expériences dans le traitement des patients de COVID-19 dans un état grave a été la mission prioritaire de M. Du.
Le 3 juin, M. Du a organisé toute une journée de formation consacrée à l'utilisation des respirateurs. Malgré la chaleur et l'humidité intenses en cette saison, et malgré la barrière de la langue, le regard sincère et l'attention des soignants locaux qu'il avait en face de lui justifiaient tous ces efforts.
« Les patients en grande insuffisance respiratoire ne pouvaient pas recevoir de traitements efficaces. C'est le gouvernement chinois qui a leur donné les respirateurs vitaux, et ce sont les experts chinois qui leur ont appris comment s'en servir », souligne M. Pascoal, président de l'hôpital central national de Sao Tomé-et-Principe.
Les médecins africains ont accordé un grand intérêt aux effets de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) dans le traitement des patients atteints de COVID-19.
« C'est une bonne opportunité permettant à la MTC de sortir de la Chine », indique Bian Dong, qui est également membre de l'équipe et médecin à l'Hôpital provincial de la MTC du Hebei.
L'expérience de la Chine en matière de lutte contre le virus est utile pour nous, a estimé le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, tout en exprimant sa gratitude à l'équipe d'experts médicaux chinois.
« Les moments difficiles nous aident à constater que les vrais amis se tiennent à nos côtés », a-t-il souligné. Fin
