La Turquie a accusé le mardi 16 juin 2020, la France d'avoir alimenté la crise en Libye en soutenant Khalifa Haftar, commandant de l'armée nationale libyenne.
« Le soutien de la France au putschiste et pirate Khalifa Haftar, qui a tenté d'établir un régime autoritaire dans le pays en renversant le gouvernement légitime de la Libye et déclaré publiquement qu'il n'était pas en faveur d'une solution politique, a alimenté la crise libyenne », indique un communiqué écrit du ministère turc.
Selon le communiqué, l'approche de la France a encouragé Khalifa Haftar à insister sur les méthodes militaires et a accru « la souffrance et la détresse » du peuple libyen.
De plus, la récente déclaration du ministère français des Affaires étrangères sur la position de la Turquie en Libye « est un nouvel indicateur de la politique sombre et inexpliquée de la France envers la Libye », ajoute le communiqué.
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Le plus grand obstacle à l'instauration de la paix et de la stabilité en Libye est le soutien apporté par la France et certains pays à l'administration « illégitime », ce qui est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, a souligné le ministère turc.
La Turquie soutient un gouvernement, reconnu par la communauté internationale dans le cadre des résolutions de l'ONU, et à sa demande, selon le communiqué.
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De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré lundi que le rôle « agressif » de la Turquie en Libye était inacceptable. Le ministère a affirmé que « l'ingérence étrangère, en particulier l'intensification du soutien turc », entravait les efforts pour obtenir un cessez-le-feu.
La Turquie soutient le gouvernement libyen d'union national basé à Tripoli et dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj et a signé un accord de coopération militaire pour soutenir sa lutte contre Khalifa Haftar, envoyant des troupes en Libye dans le cadre de cet accord.