Amadou Gon Coulibaly est mort ce 8 juillet 2020 : son décès a bouleversé les habitants de Korhogo, dont le Premier ministre avait été maire.
L'annonce du décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a provoqué une onde choc à Korhogo, sa ville natale.
« Le Premier ministre est mort » ! La triste nouvelle laisse sans voix des habitants de Korhogo, où Amadou Gon Coulibaly a été maire en 2001. Par petits groupes, ces populations échangent sur cette mort du chef du gouvernement.
Le maire de la ville, Coulibaly Lazani, un des proches de l'illustre disparu, joint par nos confrères de l'AIP, n'a pas voulu réagir au téléphone. L'abattement était perceptible dans sa voix.
Amadou Gon Coulibaly était un habitué du sérail politique ivoirien. Son enfance a baigné dans ce milieu car issu d'une famille influente de Korhogo (Nord). Son père était député PDCI-RDA, du temps de Félix Houphouët-Boigny.
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Ingénieur des Travaux publics de formation, il a gravi progressivement les échelons. Il est élu député à l'Assemblée nationale de 1995 à 1999, puis maire de Korhogo en 2001.
Il a assumé à plusieurs reprises de hautes responsabilités au sein de l'administration publique ivoirienne. Il a été conseiller technique d'Alassane Ouattara, lorsque ce dernier assume le poste de Premier ministre entre 1990 et 1993.
Amadou Gon Coulibaly a été ensuite à la tête de la Direction du contrôle des grands travaux. Fidèle au président Alassane Ouattara, il a quitté le PDCI et a fait partie, au milieu des années 1990, des fondateurs du Rassemblement des Républicains dans lequel il a occupé ensuite plusieurs fonctions au sein du comité central.
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Nommé Premier ministre et chef de gouvernement en janvier 2017, il a mis notamment en œuvre les projets de rénovation des infrastructures à Abidjan, ainsi qu'un vaste programme social pour améliorer l'accès à l'éducation et à la santé.
Sa « rigueur », son sens de l'« organisation » et sa « force de travail » sont des qualités qui ont permis à ce technocrate d'être désigné de manière consensuelle, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) pour la présidentielle d'octobre 2020.