« Des Ivoiriens pro-Soro de Suisse demandent la fin de la persécution des opposants par Ouattara »

Le collectif des Ivoiriens résidant en Suisse apporte son soutien à Guillaume Soro suite au mandat d'arrêt contre le Président de GPS.

A titre de rappel, nous noterons que dans l'opposition entre 1994 et 2007, le Rassemblement des Républicains (RDR) mué en aujourd'hui, parti dirigé par M. , a connu les affres de la répression. Des militants de ce parti ont été victimes du délit de faciès, ses marches ont été interdites ou réprimées dans le sang au prix de la vie de milliers de personnes, les leaders du RDR ont tous été jetés en prison et M. Ouattara lui-même contraint à l'exil car sous le coup d'un mandat d'arrêt international et a été empêché de se présenter aux élections présidentielle de 2000 et législatives de 2001.

Sa nationalité lui a été déniée, en somme il fut présenté comme le prototype du bon martyr ayant abandonné ses privilèges du FMI pour apporter sa contribution à la promotion de la démocratie dans son pays. L'exclusion de monsieur Ouattara de la vie politique en Côte d'Ivoire a conduit à une insurrection devenue une rébellion financée par lui-même pour l'avènement d'un nouvel ordre politique. L'élection présidentielle de 2010 avec la crise postélectorale qui s'en est suivie a vu l'arrivée enfin de M. Alassane Dramane Ouattara au pouvoir.

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Les dans leur ensemble ont naïvement cru que l'arrivée de l'opprimé d'hier à la magistrature suprême permettrait une stabilisation définitive de leur pays, s'inspirant de la philosophie de Nelson Mandela où l'opprimé casse la chaîne de l'oppression, pardonne à ses oppresseurs pour construire une Nation arc-en-ciel car en effet, la Côte d'Ivoire est une Nation multicolore riche de sa diversité ethnique et culturelle.

Les premières années de la gouvernance Ouattara ont été marquées par une relative stabilité où les recommandations de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) qu'il a lui-même volontairement initié après la crise postélectorale, devraient permettre à la Côte d'Ivoire de se réconcilier avec elle-même. Malheureusement le président de la République a jeté ces recommandations aux calendes grecques.

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Bien au contraire, chemin faisant, M. Ouattara a marqué son désir de faire de la Côte d'Ivoire, un Parti- Etat où toutes les forces doivent impérativement converger vers le RDR mué en RHDP au risque de se voir exclues de leurs postes dans l'administration nationale. A ce jour, seuls les militants du RHDP occupent les hauts postes en Côte d'Ivoire.

Des partis et groupements politiques se sont opposés à cette façon de faire la politique, privilégiant la multiplicité des idées pour une Nation forte. Le PDCI, le FPI sont de ce courant de pensée. M. Soro Kigbafori Guillaume, marchant dans ce même sentier a dû renoncer à son poste de Président de l'Assemblée nationale à cause de son refus d'adhérer à la pensée unique du RHDP.

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M. , pour lutter contre cette pensée unique, a annoncé la création d'un mouvement populaire, au-delà des partis politiques et qui fédère les Ivoiriens et faisant la promotion de la multiplicité des pensées. Ce mouvement appelé (Générations et Peuples Solidaires) a supporté la candidature de M. Guillaume Soro à l'élection présidentielle de 2020. Et pour mener sa campagne, il a décidé de rentrer en Côte d'Ivoire après six mois de séjour passé en Europe pour rencontrer les Ivoiriens de l'extérieur. Son retour était prévu pour le dimanche 22 décembre 2019, mais il a accepté de façon républicaine de le déplacer de vingt-quatre heures pour ne pas interférer avec la visite officielle du .

L'avion privé du Président de GPS dont l'atterrissage était prévu pour 13h20 à l'aéroport d' Côte d'Ivoire et où une foule immense devrait aller l'accueillir, a été empêché par les autorités ivoiriennes de rentrer dans son pays. L'avion a dû rebrousser chemin après une brève escale à Accra au .

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Aujourd'hui M. Guillaume Soro se voit contraint à l'exil, en violation flagrante de la Constitution ivoirienne. Pis, il se trouve sur le coup d'un mandat d'arrêt international, ses résidences d'Abidjan, Bouaké et Ferkessédougou sa ville natale, assiégées et sous contrôle des forces aux ordres de la famille Ouattara. Le siège de son mouvement GPS est aussi sous le contrôle de milices pro Ouattara.

Voulant prononcer une conférence de presse suite à l'interdiction de leur leader de rentrer dans son pays le 23 décembre 2019, quinze (15) collaborateurs du Président de GPS ont été incarcérés et se trouvent à ce jour sous mandat de dépôt à la (). Parmi eux se trouvent des députés en exercice dont l'immunité n'a même pas été enlevée au préalable. Encore une autre violation des principes de base de la démocratie. M. Traoré Babou, un autre collaborateur de M. Guillaume Soro a été enlevé en pleine journée alors qu'il se trouvait dans son bureau à une heure de travail après que sa résidence ait été visitée par des hommes encagoulés.

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Pendant qu'ils sont incarcérés, l'Ambassadeur Koné Kamaraté Souleymane, directeur de protocole de M. Guillaume Soro, Alain Lobognon député de la Nation apprennent la perquisition de leurs résidences sans mandat. Il en est de même pour Me Affoussiata Bamba Lamine membre de GPS, présentement hors du pays. De nombreuses personnalités sont contraintes à l'exil intérieur ou au silence absolu pour préserver leurs vies et libertés ainsi que celles de leurs familles.

Nous avons en notre possession la liste des militants de GPS étant dans le viseur des escadrons du GMI (Groupements mobiles d'intervention), une branche de la police ivoirienne dirigée à la réalité directement par le petit frère de M. Alassane Ouattara, Ouattara Tiéné Birahima dit ‘'Photocopie''. Cela dénote de jours sombres pour les militants de GPS et pour la démocratie en Côte d'Ivoire. Des personnes seront enlevées et conduites vers des destinations inconnues. Leurs vies seront en jeu.

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Ces événements se produisent au moment où la Côte d'Ivoire s'apprête à aller à des élections le 31 octobre 2020. L'objectif inavoué de ces manigances n'est autre que le musèlement et l'empêchement de l'opposition majoritaire de s'exprimer pour voir la réélection de M. Alassane Dramane Ouattara pour un troisième mandat en violation une fois de plus de la Constitution ivoirienne qui l'en défend.

Au regard de ce sombre tableau ainsi présenté, il convient de dire que la Côte d'Ivoire a viré dans un régime autocratique où seule la volonté du monarque tyran Ouattara compte. Les temps ont changé malheureusement au grand dam de M. Alassane Ouattara. Les Ivoiriens ont soif de paix, d'unité et de progrès. Et pour éviter que la Côte d'Ivoire ne replonge dans une autre crise, nous, Ivoiriens résidant en Suisse, appelons les Nations Unies, Amnesty International voire toute la communauté internationale en Suisse, en Europe, à s'approprier les recommandations suivantes pour sauver la démocratie en Côte d'Ivoire:

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  1. L'annulation pure et simple du mandat d'arrêt international contre le Président de GPS, M. Guillaume Soro car reposant sur des prétextes fallacieux ;
  2. La libération immédiate et sans condition de ses résidences en Côte d'Ivoire pour qu'il rentre sereinement dans son pays pour prendre part à la vie politique de son pays ;
  3. La libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques du régime Ouattara ;
  4. La fin de la manipulation des opinions par la caporalisation par le régime des média d'Etat.
  5. La restauration d'un Etat de droit en Côte d'Ivoire où les libertés minimums sont respectées ;
  6. La fin de la persécution des opposants au régime du RHDP de M. Alassane Ouattara ;
  7. L'ouverture du jeu politique en Côte d'Ivoire pour des élections libres, justes et transparentes.

Written by YECLO.com

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