Ouattara répond à l’opposition : « qu’ils continuent leur désobéissance civile »

Le président Ouattara a envoyé un message ce 24 septembre 2020, à l'opposition ivoirienne depuis Sinfra, après son appel à la désobéissance civile.

Devant des milliers de personnes à , chef-lieu de département dans la Région de la Marahoué, M. , a au cours d'un meeting, raconté les difficultés pour acquérir en 1999 son certificat de nationalité et évoqué le rejet de sa à l'élection de 2000.

« Je n'ai rien dit, j'ai attendu le temps qu'il fallait pour me présenter aux élections (et) c'est cela la démocratie. Quand les institutions vous disent que vous n'êtes pas donc éligibles, même si c'est injuste comme c'était mon cas on doit l'accepter, parce qu'il s'agit des institutions de la République », a expliqué M. Ouattara.

« Nous avons accepté les décisions des institutions, donc qu' ils (les opposants) continuent leur désobéissance civile, nous, nous sommes au travail ici, nous travaillons pour les , pour tous les Ivoiriens, sans exception », a-t-il lancé.

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Le chef de l' a salué le magistrat Epiphane Zorro, un fils de la Région, qui lui a délivré avec courage son certificat de nationalité. L'acte « annulé », avait fait l'objet de recours judiciaire et conduit le jeune juge en « exil » au puis ensuite en .

« Tout cela, pour rendre Alassane Ouattara inéligible (…) quand j'entends ces donneurs de leçon, aujourd'hui, quelle honte, c'est une honte, ils ont créé les problèmes de la Côte d'Ivoire  (et) sont responsables de tous  ces maux que la Côte d'Ivoire a vécus », a dit M. Ouattara.

Selon lui, la Côte d'Ivoire a connu des crises politico-militaires par la suite « parce qu'ils n'ont pas respecté le droit et les institutions; et voilà que 20 ans après ils recommencent les mêmes bêtises ».

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« Ces gens qui n'ont jamais respecté le droit, ni la justice ont pourchassé Epiphane, qui a dû s'exiler au et en Belgique pendant des années, parce que le pouvoir en place considérait qu'il ne devait pas donner à Alassane Ouattara son certificat de nationalité, (car) si Alassane Ouattara était candidat en 2000, il serait président depuis 2000 », a-t-il poursuivi.

Le ivoirien a déclaré éligibles, le 14 septembre 2020, quatre candidats sur 44 candidatures. Le président sortant a été retenu ainsi que l'ex-président Henri Konan Bedié, M. «  » et Affi Nguessan, le chef du parti de .

M. Gbagbo et l'ex-président de l', , condamnés tous deux par contumace, et ce fait, ôté du listing électoral selon le Code électoral, n'ont pas été retenus pour l'élection .

Plusieurs figures politiques importantes ont été également recalées par le Conseil constitutionnel, entre autres, Toikeusse Mabri, , , .

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L' qui estime que M. Ouattara, élu en 2010 puis réélu en 2015, brigue selon elle à un « troisième mandat » contrairement aux dispositions de la Constitution, a appelé à la désobéissance civile. 

Dans son allocution, le chef de l'Etat Alassane Ouattara a laissé entendre qu'il ne laissera pas prospérer le désordre. Le Conseil constitutionnel a tranché que la Côte d'Ivoire est sous l'ère de la troisième République, ce qui donne carte blanche au président sortant d'être candidat.

Written by Christian Binaté

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