L'opposition ivoirienne organise un meeting le 10 octobre 2020 au stade Félix Houphouët-Boigny (FHB) pour contre le président Ouattara.
Le meeting a été annoncé officiellement samedi au siège du Pdci à Cocody, une commune huppée dans l'Est d'Abidjan, par le secrétaire exécutif en chef du parti, Kakou Guikahué, lors d'une réunion de la formation politique qui a regroupé plusieurs instances du parti.
« Nous allons au stade Félix Houphouët-Boigny le samedi 10 octobre 2020 pour dire au monde entier que la Côte d'Ivoire n'est pas d'accord avec le troisième mandat d'Alassane Ouattara et que les exilés doivent rentrer », a déclaré M. Kakou Guikahué devant des milliers de militants dans l'enceinte du siège du Pdci.
En outre, il s'agira de dire que l'ex-président Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, ancien président de l'Assemblée nationale ivoirienne, actuellement hors du pays pour cause judiciaire, « doivent être sur la liste électorale », a indiqué M. Guikahué dans un discours.
Au stade Félix Houphouët-Boigny qui accueille 45 000 places, M. Guikahué a fait savoir qu'il ne sera pas construit de podium, prévoyant plus de 45 000 personnes dans les tribunes et 100 000 autres sur la pelouse, visant au total 150 000 personnes.
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Les candidats à l'élection présidentielle sont connus. Le Conseil constitutionnel a rendu publique, le 14 septembre 2020, la liste définitive des candidats retenus à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020, en éliminant 40 candidatures sur 44 postulants.
« Pendant que les candidatures de M. Gbagbo, Mamadou Koulibaly, Guillaume Soro et des ministres Gnamien Konan, Mabri Toikeusse et Marcel Amon-Tanoh sont injustement rejetées, la seule candidature anormale, illégale et anticonstitutionnelle d'Alassane Ouattara est acceptée », a poursuivi M. Guikahué.
Pour le secrétaire exécutif en chef du Pdci, « ce n'est pas acceptable ». En outre, cette élection s'achemine vers un scrutin non régulier, car la Commission électorale indépendante (CEI) « ne répond plus aux critères que nécessite la composition » de la commission après le retrait des représentants des partis de l'opposition, ce qui rend « illégal toutes ses activités qu'elle pourrait entreprendre ».
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« Le pouvoir refuse d'organiser des élections justes, transparentes, inclusives et crédibles le 31 octobre 2020 avec à la fin la violation de la Constitution par la candidature illégale et anticonstitutionnel de Alassane Ouattara », a estimé M. Guikahué.
Il a par ailleurs soutenu que cela justifie l'appel à la désobéissance civile lancé par Henri Konan Bedie, Le président du Pdci, un mot d'ordre endossé par l'ensemble des partis politiques de l'opposition dont le Front populaire ivoirien, le parti de Gbagbo.
Jean-Marc Yacé, maire de Cocody et délégué communal de la cité, a au nom des délégués communaux et départementaux du District d'Abidjan appelé les militants à ne pas baisser les bras pour remporter la bataille pour le retour du Pdci au pouvoir d'Etat.
« Nous sommes tous condamnés à l'union sacrée, à la solidarité agissante militante autour du président Bedié pour gagner toutes les batailles politiques qui s'annoncent âpres », avec les autres partis opposés à un « troisième mandat d'Alassane Ouattara », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le maire de Marcory, Aby Raoul, vice-président, chargé de la mobilisation, a appelé le chef de l'Etat à plancher sur le cas « des prisonniers politiques », un vocable que le pouvoir réfute.
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Elu en 2010 et réélu en 2015, l'opposition soutient que M. Ouattara brigue un troisième mandat, notamment interdit par la Constitution. Le Conseil constitutionnel a tranché indiquant qu'il s'agit de son premier mandat de cette Constitution de 2016 qui consacre la llle République.
La rencontre avait une allure de meeting. Tour à tour, les leaders sont passés livrer leur message à l'auditoire, composé de délégués communaux et départementaux, des secrétaires généraux de sections, des présidents des comités de bases et des structures spécialisées.