Deux femmes accusées de sorcellerie lapidées et brûlées

Deux femmes, âgées de 60 et 65 ans, ont été lapidées puis brûlées vives en public le 3 mars 2024 dans un village du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo.

Le drame s'est déroulé à Nyamutiri, dans la nuit de dimanche à lundi. Un groupe de jeunes a accusé les deux femmes de sorcellerie et les a ensuite lapidées avant de brûler leurs corps.

Selon André Byadunia, président de la société civile d'Uvira, les deux femmes étaient accusées d'être responsables du décès de plusieurs personnes dans la communauté.

Malgré l'intervention de la police et de l'armée, les forces de l'ordre n'ont pas pu arriver à temps pour sauver les deux femmes.

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Des manifestations ont ensuite éclaté dans le village, organisées par les personnes responsables du meurtre des deux femmes. Les manifestants se plaignaient que les « présumées sorcières » arrêtées étaient toujours relâchées par les services de sécurité.

Selon Nelly Adidja, de l'Association des femmes des médias (AFEM) du Sud-Kivu, 33 femmes accusées de sorcellerie ont été tuées dans la province en 2023.

Des pratiques rétrogrades

Le président de la société civile d'Uvira a condamné ces « pratiques rétrogrades » et a appelé à l'arrestation et à la poursuite des responsables de ce crime.

En 2021, le Pr Bosco Muchukiwa, sociologue, avait observé une résurgence de ce phénomène, qu'il attribuait à une faillite de l'Etat dans ses missions régaliennes.

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Written by Mohammed Ouattara

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