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Dialogue politique : Ouattara semble jouer la montre en attendant son investiture

Dans ce dialogue politique ivoirien, le président Alassane Ouattara face à l’Opposition ivoirienne semble jouer la montre.

Janvier 1992. Une commission gouvernementale est mise en place pour enquêter sur les « évènements » survenus à la Cité universitaire de Yopougon en mai 1991. Les résultats et recommandations connus, ils seront rejetés par qui de droit au motif qu’il « ne peut retourner contre lui-même son propre couteau ». Rappelons que Ouattara était premier ministre, Bédié président de l’Assemblée nationale et Gbagbo, leader de l’opposition.

Janvier 1996. Un dialogue est initié après le boycott actif de la présidentielle d’octobre 1995 par le Front Républicain piloté par Gbagbo et Djéni Kobenan. Il se poursuit en 1999. Le FPI, conduit par Boga Doudou, Sangaré, Simone Ehivet arrivent à arracher quelques concessions à Bédié. Le RDR n’obtiendra RIEN! La suite est connue le 24 décembre 1999.

Octobre 2001. Début du Forum pour la réconciliation nationale sous l’ère Gbagbo piloté par Seydou Diarra. Tour à tour passeront plusieurs leaders politiques, de la société civile. On connait la suite. Advint le 18 septembre 2002.

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Novembre 2002 (Lomé) à Ouaga (2007) en passant par Marcoussis (2003). On ne dénombre pas le nombre d’initiatives suite à l’attaque de la rébellion conduite par Soro Guillaume pour, entre autres, « permettre aux Nordistes de porter leurs boubous à Abidjan ». Ouaga réussira à rapprocher les parties en conflit.

Juin 2011. Mise en place de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation pilotée par Banny, un acteur clé de la crise post électorale de 2011. Ses recommandations seront très vite rangées dans les placards. Plusieurs structures prennent le relais à la fin de son mandat en octobre 2016.

Novembre 2020. Il est à nouveau question d’un autre dialogue politique. L’on connait déjà les principales revendications de l’opposition:

1-un nouveau découpage administratif,

2-la reforme de la CEI,

3-la reforme du conseil constitutionnel,

4-l’audit de la liste électorale et

5-le report de l’élection législative. A cela s’ajoutent des préalables tels la libération des prisonniers politiques.

Ouattara semble jouer la montre en attendant son investiture de décembre 2020. A supposer qu’il donne une suite favorable aux principales revendications de l’opposition, quel  »Léviathan » le contraindrait à mettre en application ces accords? Quel médiateur (local) pourrait mettre cette pression? Où auront lieu ces négociations?

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Soro, Bédié, Affi accepteront-ils que le site soit sécurisé par le Groupement de sécurité du président de la république (GSPR)? S’ils n’en veulent pas, QUI assurera la sécurité du site choisi? Aurions-nous besoin d’un médiateur international et de soldats non nationaux?

Voudrait-on une négociation hors de notre Côte d’Ivoire pour réunir les conditions d’un dialogue politique digne de ce nom? Quand débutera-t-il? Qui en donne l’impulsion?

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