Donald Trump a signé un décret autorisant des sanctions économiques et des restrictions de voyage à l'encontre de responsables de la CPI.
Cette décision vient en riposte à la décision prise en mars par la juridiction de la Haye de permettre l'ouverture d'une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans le pays, malgré l'opposition de Washington.
Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, en accord avec le secrétaire au trésor, Steven Mnuchin ont, désormais, l'autorisation de bloquer les avoirs aux Etats-Unis des responsables de la CPI impliqués dans l'enquête. Ces responsables et les membres de leur famille sont, également visés par des restrictions de visas.
Selon la porte-parole de la Maison blanche, Kayleigh McEnany, les actions de la CPI constituent une attaque contre les droits du peuple américain et menacent de porter atteinte à leur souveraineté nationale
LIRE AUSSI: « Ironie de l'histoire, Ouattara se retrouve dans la position de Gbagbo en 2010, seul contre tous »
La procureure générale de la CPI, Fatou Bensouda, souhaite enquêter sur de possibles crimes commis entre 2003 et 2014, parmi lesquels des meurtres de civils par les insurgés talibans et des allégations de torture de prisonniers par les autorités afghanes et, dans une moindre mesure, par les forces américaines et la CIA (Central Intelligence Agency, une des agences de renseignement aux Etats-Unis).
LIRE AUSSI: Etats-Unis : l'ONU demande à « lever immédiatement les sanctions » contre le Venezuela
Les Etats-Unis n'ont pas ratifié le statut de Rome qui a fondé la CPI en 2002. L'Afghanistan, lui, en est membre, mais Kaboul estime que les crimes de guerre doivent être jugés localement. En septembre 2019, Washington avait déjà menacé la juridiction de sanctions si elle décidait d'ouvrir une enquête.