Burkina : l’opposition dit s’opposer à la présidentielle de novembre 2020, si…

L'opposition burkinabè s'oppose aux élections de novembre 2020, si elles ne prennent pas en compte tout le territoire du Burkina.

Il y a des moments dans l'histoire des sociétés où l'union et l'action deviennent des impératifs qui élèvent les patriotes au-delà de leurs intérêts individuels pour que triomphe la voix de la raison. Cette voix qui s'élève aujourd'hui devant vous est celle de la vérité, de la clarté, de la fermeté et du patriotisme ; celle du refus du silence coupable, celle de la non-résignation et du rejet péremptoire de la veulerie », justifie Pr Abdoulaye Soma, porte-parole de l'ONA, principal orateur à la conférence de presse.

La tenue de ces élections, prévues le 22 novembre, s'annonce compliquée dans certaines parties du territoire, notamment dans le nord et l'est, en proie à des attaques jihadistes, au risque d'hypothéquer leur participation au double scrutin.

Le week-end dernier, une série de massacres a fait au moins 50 morts dans ces régions.

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« Ces élections seront anticonstitutionnelles si elles se tiennent dans ce contexte sécuritaire qui empêchera l'atteinte du suffrage universel », a soutenu M. Soma, constitutionnaliste réputé.

Au cours d'une autre conférence de presse, les partis affiliés au chef de file de l'opposition ont quant à eux exprimé leur inquiétude sur la révision des listes électorales dans ces zones d'insécurité et le processus de vote des personnes déplacées.

En clair, l'ONA dit donc s'opposer aux élections de novembre 2020, si elles ne prennent pas en compte tout le territoire national et ne donnent pas la possibilité à tous les citoyens burkinabè qui y ont droit.

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« Dans quelle circonscription vont-ils voter ? Pourront-ils voter dans des bureaux de vote délocalisés ? » s'est interrogé le président du mouvement Agir Ensemble pour le , Boubacar Diallo.

L'Est et Nord du Faso sont les régions les plus touchées du pays par les exactions jihadistes qui ont fait plus de 900 morts et 860.000 déplacés depuis cinq ans.

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Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, qui touchent le Sahel, ont fait au total 4.000 morts au , au et au Burkina Faso en 2019, selon l'.

Written by Hind Talha

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