Enlèvements d'enfants : La « Fondation Bouba le petit ange » créée par les parents du Petit Bouba. Une conférence de presse a été animée par ceux-ci, ce jeudi 12 avril 2018, à Abidjan. IvoireSoir.net y était.
Voici aujourd'hui 48 jours que les contingences de la vie, nous ont arraché notre enfant, Traoré Aboubakar Sidick dit Bouba. Les conditions dans lesquelles le petit ange a été enlevé à l'affection des siens, ont suscité la consternation générale. Beaucoup enlèvements d'enfants ont cours mais pour la première fois, la Céte d'Ivoire, dans sa diversité tant socioculturelle que politico-économique a parlé d'une même voix, dans un élan unique de solidarité et de compassion pour dire NON, trop c'est trop », a déclaré Seydou Ouattara, porte-parole de la famille.
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« Nous parents de Traoré Aboubakar Sidick dit Bouba, ne nous attendions pas a une telle assistance morale. Cet immense soutien de solidarité et de compassion a particulièrement aidé les parents a traverser cette douloureuse épreuve. C'est pourquoi, après la cérémonie de quarantième jour qui vient de se dérouler, il est apparu impérieux à la famille d'exprimer sa reconnaissance a la Côte d'lvoire et à tous ceux qui de près, ou de loin ont sacrifié de leur temps, pour accorder une prière au repos de l'âme du petit Bouba et une pensée de réconfort à la souffrance de ses parents », ont déclaré Brahima et Maïmouna Traoré, parents du petit Bouba.
Fondation Bouba le petit ange
Pour prendre le leadership sur les questions d'enlèvements et de trafic d'enfants, qui endeuillent souvent la Côte d'Ivoire, les parents du petit Bouba ont décidé de créer une fondation. Baptisée Fondation Bouba le petit ange, elle est pour le moment en études mais devrait être dirigée par la mère de la victime.
« L'enfant Bouba est aujourd'hui devenu le symbole du refus face au phénomène de l'enlèvement et de l'assassinat des enfants et ses parents ont un devoir de responsabilité devant l'histoire. Ils ont, à présent, le devoir de prendre en mains le combat de la lutte contre le triste phénomène de l'enlèvement et du trafic d'enfants », a expliqué le porte-parole de la famille.
Signalons que le petit Bouba a été enlevé dans son quartier de Williamsville (commune d'Adjamé), le 26 février 2018 et tué le même jour à Angré (commune de Cocody). Un jeune bijoutier du quartier, le Guinéen Etienne Sagnon a avoué avoir commis ce crime rituel, sur recommandations d'un marabout toujours en fuite, et dont le nom n'a pas été dévoilé par le procureur de la République.