NEW YORK (Nations Unies), 17 novembre (Xinhua) — Alarmées par l'intensification et la propagation de la violence dans la région éthiopienne du Tigré (nord), les Nations Unies ont appelé lundi à désamorcer le conflit et à y permettre l'accès humanitaire.
« Les Nations Unies sont alarmées par l'escalade du conflit dans le nord (de l'Ethiopie) », a déclaré le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), citant des informations faisant état d'attaques à la roquette contre la capitale érythréenne Asmara et dans les villes de Bahir Dar et Gondar dans la région d'Amhara en Ethiopie.
L'OCHA a affirmé avoir reçu des informations faisant état d'une frappe aérienne dans les environs de Mekelle, une grande ville du Tigré, « d'où les roquettes ont probablement été lancées hier soir (dimanche) ».
« Selon des informations non confirmées, il y a des déplacements internes massifs de l'ouest vers le nord du Tigré », a indiqué l'OCHA, ajoutant que « le nombre de demandeurs d'asile éthiopiens qui sont entrés au Soudan a atteint 25.300 ».
Quelque 96.000 réfugiés érythréens et un grand nombre de déplacés internes éthiopiens vivant au Tigré sont menacés par la violence, a signalé l'OCHA.
« La protection des civils et le respect au droit international humanitaire doivent être appliqués en priorité par toutes les parties », a souligné l'OCHA. « En outre, l'ONU appelle à l'accès humanitaire et à la reprise des télécommunications et des fournitures de base, y compris la nourriture, les médicaments et le carburant pour les civils à l'intérieur de la région du Tigré », a poursuivi l'agence onusienne.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a suivi avec une grande inquiétude les développements de la situation au Tigré, leur impact sur d'autres régions et « le risque de déstabilisation pour l'ensemble de la Corne de l'Afrique », a souligné lors d'un point de presse régulier Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général. Fin