Soro raconte comment il a échappé à la mort, 3 fois

Le président de GPS, Guillaume Soro raconte 3 tentatives d'assassinat auxquelles il a échappées, grâce à Dieu affirme t-il.

« À trois reprises, j'ai failli perdre la vie. Je dis bien trois fois, j'ai admis que j'étais mort. Et j'avais accepté. Je ne suis pas en train d'inventer.

Quand j'étais étudiant, vous pourrez demander à Madame Loko, l'épouse du Fondateur des Cours Loko, aujourd'hui décédé. Ce jour-là, il y a un policier qui a mis son pistolet sur ma tempe, prêt à me décharger une balle dans la tête. Et c'est son supérieur qui a crié, supplié ; il tremblait comme ça sur son arme. Ce jour-là, j'avais accepté que j'étais mort.

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En 2004, j'ai été encerclé à l'infirmerie de la RTI. Ils ont tout cassé, brûlé, ils sont allés chercher du pétrole, du carburant, gourdins, etc. J'étais pris en étau, moi et mes collaborateurs. Quand j'ai accepté qu'il n'y avait plus d'issue, j'ai dit à mes collaborateurs : allez-y ! Mélangez-vous à la foule et allez dire aux gens que je suis tué, voici ceux qui vont le faire. Et donc, j'ai accepté la mort, je me suis assis pour les attendre.

JB était avec moi, Dao Bakary était avec moi, Fatou Traoré était avec moi, l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire en , Diarrassouba, était avec moi, eux tous sont partis dans la foule. Je suis resté seul avec un sénégalais du nom de Hassan qui est l'actuel garde-du-corps du président , et avec Souley qui est Commandant de gendarmerie au , et qui a refusé de partir.

Je lui ai dit : « mais on va nous tuer ». Il a répondu : « Oui, mais je ne peux pas partir ». Nous sommes restés quatre. Les gens nous ont encerclés ; ils nous ont cherchés ; ils ont cassé, ils ont brûlé. Là encore, j'avais accepté la mort.

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Mais je n'ai pas dit que je suis immortel, loin de là. Un jour, je vais mourir, mais c'est quand Dieu aura décidé de me rappeler à lui. Que ceux qui sont pressés soient patients pour attendre la date que Dieu a fixée pour moi. Mais pour le moment, je suis là. Et puis ma bouche fonctionne, je vais parler.

Et enfin, la troisième fois dans l'avion. JB était avec moi dans l'avion aussi, quand la première déflagration a eu lieu. Quand cela a eu lieu, j'ai demandé ce qui se passait ; Hermann ne pouvait pas répondre parce qu'il était comme traumatisé.

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Ensuite, une deuxième déflagration. Les fils de l'avion étaient en feu. J'ai demandé encore, qu'est-ce qu'il y a ? C'est JB qui me répond en premier. Il dit : « patron, ça tire sur l'avion ». Je lui demande « d'où ? ». Il dit : « de partout ». Je me suis rassis, j'ai dit : « ok, aujourd'hui, j'accepte ma mort ».

Et puis Dieu nous a sauvés. Moi, je suis convaincu que chacun sur cette terre a un destin. On tire trois roquettes sur un avion qui ne prend pas feu, alors qu'avec une seule kalachnikov, on peut abattre un avion.

Pourquoi, toi l'homme tu es jaloux, si Dieu a dit d'être vivant ? Donc, je pense que Dieu voulait que je sois vivant, et c'est pour cela que je vis ».

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